Que faire avec les titres de Disney, Theratechnologies et Enghouse? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Walt Disney (DIS, 107,51$US): cours cible relevé pour l’un des titres préférés de RBC
Steven Cahall, de RBC Marchés des capitaux, profite de la nouvelle année qui s’amorce pour rappeler pourquoi Disney est l’un de ses titres préférés et pourquoi l’entreprise mérite une évaluation supérieure à celle du marché.
Son nouveau cours cible de 135$US (par rapport à 125$US) offre un gain potentiel de 25% d’ici 12 à 18 mois.
Dans un univers numérique en profonde mutation, Disney est l’un des choix les plus «défensifs» de l’industrie des médias en raison de la haute qualité de son contenu et de sa gestion.
Ses studios de cinémas et ses parcs d’attraction diversifient aussi ses sources de revenus tout en procurant de bons flux de trésorerie.
L’achat de Fox diversifiera davantage ses revenus. Après cet achat majeur, la chaîne de sports ESPN en déclin ne lui fournira que 20% de ses revenus, précise l’analyste. La perte d’abonnés au câble lui semble «gérable».
«Le cinéma et les parcs lu procureront des années de flux de trésorerie réguliers et de croissance, ce qui fait de Disney une société très résiliente au risque que font planer les bouleversements technologiques sur l’écosystème des médias», fait valoir M. Cahall.
L’achat des actifs de Fox devrait ajouter 15% aux bénéfices si l’on tient compte du réinvestissement des synergies prévues de 2G$US dans la distribution directe de contenus aux internautes et dans le service Hulu, le rachat d’actions annoncé de 10G$US et l’impact favorable de la réforme des impôts.
Son cours cible de 135$US repose sur un multiple de 12,9 fois le bénéfice d’exploitation de 18,3G$US projeté en 2018.
M. Cahall compare la transformation de Disney à celle qu’ont connu MacDonald et Wal-Mart. «Ces deux méga-entreprises ont été réévaluées et se négocient à des multiples respectifs de 21 et 25 fois leurs bénéfices malgré une concurrence impitoyable».
Theratechnologies (TH, 7,18$): le potentiel des ventes sur le point de décupler
En janvier, les analystes mettent plus d’accent sur les éléments déclencheurs susceptibles de faire bouger leurs titres favoris à court terme.
La biopharmaceutique spécialisée Theratechnologies est l’exemple extrême de point de bascule puisque si le gendarme américain de la santé approuve d’ici le 1er avril son infusion Ibalizumad pour traiter les quelques 11000 sidéens par année dont le virus résiste aux autres traitements, ses revenus pourraient décupler de 40 à 400 millions de dollars, rappelle Alan Ridgeway, de Banque Scotia.
«Bien que le titre ait déjà récupéré la majeure partie des pertes subies en novembre lorsque la FDA a reporté de trois mois sa decision finale, le cours cible de 10$ lui donne encore un bon potentiel de 39%», écrit M. Ridgeway.
La société a les ressources financières pour commercialiser son traitement ayant terminé le troisième trimestre avec une encaisse de 18M$.
Le titre pourrait s’apprécier advantage puisqu’une percée en Europe pour la même infusion n’est pas encore incluse dans les prévisions, ajoute-t-il.
Enghouse (ENGH, 61,49$): un favori parmi les PME de RBC pour la relance de ses acquisitions
Enghouse (ENGH, 61,49$): un favori parmi les PME de RBC pour la relance de ses acquisitions
Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux, hisse le fournisseur de logiciels Enghouse dans la nouvelle cuvée des 12 titres à faible capitalisation favoris de sa firme hors des ressources pour 2018.
Maintenant qu’elle a mis à niveau son système interne de gestion financière, l’analyste croit que la société ontarienne redeviendra un acquéreur plus actif.
M. Treiber s’attend à ce que la cadence d’acquisitions triple de 21 à 75 millions de dollars entre 2017 et 2019
En même temps, son titre est peu chèrement évalué parce que sa croissance interne inégale ces derniers trimestres a déçu certains investisseurs, dit-il.
L’analyste explique que ses revenus passent de la vente de licences de logiciels aux abonnements et aux des services infonuagiques, ce qui perturbe ses résultats. L’impact de cette transition devrait s’atténuer en 2018, croit-il.
M. Treiber s’attend donc à ce que la croissance interne passe de 0 à 1% entre 2017 et 2019.
Autre catalyste: le recrutement prochain d’un président qui viendra épauler le président du conseil et chef de la direction Steve Sadler pour que ce dernier concentre toute son attention sur les acquisitions.
Son cours cible de 65$ laisse entrevoir un gain modéré de 7% auquel l’analyste ajoute le dividende d’un pourcent, pour un rendement total potentiel de 8%.