Que faire avec les titres de Bombardier, Sleep Country et du Canadien Pacifique? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B, 1,19$) : le titre semble plus que refléter les risques
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation «performance de secteur».
Cameron Doerksen publie un rapport où il s’attarde à explorer les différents risques auxquels fait face la société pour ses avions d’affaires. Il conclut qu’une coupe de production dans la famille d’avions Challenger est possible si de nouvelles commandes ne rentrent pas prochainement. Si tel est le cas, celle-ci devrait cependant être modeste.
L’analyste note également que le titre est particulièrement sous pression dernièrement en raison de sa situation financière, de l’absence de nouvelles commandes pour le CSeries et l’état du marché des avions d’affaires.
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Il reconnaît que prédire les flux de trésorerie est un défi, mais précise que Bombardier a terminé le trimestre avec 3,1 G$ US d’encaisse et 1,3 G$ US de lignes de crédit. Il ajoute que l’entreprise génère normalement des flux de trésorerie positifs en deuxième moitié d’année, et que les sorties de capitaux devraient baisser en 2016 alors que le développement du CSeries tirera à sa fin.
Monsieur Doerksen souligne que Bombardier pourrait obtenir de nouvelles liquidités avec la vente d’une participation dans la division Transport. Il croit que les risques auxquels fait face Bombardier sont actuellement plus que reflétés dans le prix du titre, incluant le risque d’une coupe de production dans la famille d’avions Challenger.
La cible est maintenue à 2,30$ CAN.
Sleep Country (ZZZ, 15,12$) : amorce de suivi
Banque Scotia amorce le suivi de la société mère des détaillants Dormez-vous? avec une recommandation «surperformance de secteur».
Patricia Baker indique que l’entreprise est le plus important détaillant de matelas au Canada, avec une part de marché de 23%. Elle souligne qu’elle est la seule à avoir une plateforme nationale.
L’analyste estime que la société a des avantages concurrentiels importants sur ses pairs, spécialisés ou non, en raison de sa taille, de son offre, d’une solide chaîne d’approvisionnement et de bonnes relations avec les vendeurs.
Madame Baker souligne que l’entreprise opère dans une industrie attrayante, qui affiche une croissance stable. À titre de repère pour le marché canadien, aux États-Unis, depuis 40 ans, le marché du matelas a connu une croissance annuelle moyenne composée de 6,1%.
Sur la base d’un titre à 15 fois l’anticipation de bénéfice 2017, la cible est à 18,50$.
Marchés mondiaux CIBC, BMO Marchés des capitaux et Raymond James amorcent également le suivi aujourd’hui. CIBC est à « surperformance de secteur », BMO à « surperformance » et Raymond James à « performance de marché ». Les cibles des deux premières maisons sont à 18$, celle de la dernière à 16$.
Canadien Pacifique (CP, 198,41$) : l’ambitieux objectif est toujours atteignable, dit la direction
Raymond James réitère une recommandation «surperformance».
Steve Hansen dit avoir récemment reçu le chef de l’exploitation Keith Creel.
Il souligne qu’après certaines inquiétudes de santé, Hunter Harrison est apparemment de retour au travail, avec bonne santé et bon esprit, en contact rapproché avec la direction, bien qu’il ne soit pas encore à temps plein.
L’analyste souligne que même si des vents contraires continuent de souffler, la direction identifie plusieurs poches de résistance (fertilisant, charbon), complémentées par une croissance intéressante dans l’intermodale intérieur et les marchandises. Il note que les expéditions de pétrole se sont aussi améliorées ces dernières semaines à la faveur d’un agrandissement de l’écart de prix entre le pétrole canadien et l’américain.
Monsieur Hansen indique que le chef de l’exploitation est toujours confiant d’atteindre l’objectif (17$ par action) de doubler le bénéfice de l’an dernier sur l’horizon 2018.
Aucune cible n’est accolée. Sa dernière cible, en juillet, était à 235$.
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