Que faire avec les titres de Bombardier, Osisko et Walmart? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B, 3,92$): hausse de cible
Credit Suisse renouvelle une recommandation "surperformance" et hausse significativement sa cible.
Robert Spingarn dit avoir eu l'occasion d'échanger avec la direction à la suite des résultats du quatrième trimestre et estime que la valeur du titre est toujours déprimée et ne reflète pas adéquatement le potentiel de flux de trésorerie récurrents en 2020 et pour les années à venir.
L'analyste dit voir un potentiel haussier considérable au fur et à mesure que la direction de Bombardier continuera d'exécuter son plan stratégique et diminuera le risque associé à son bilan et ses opérations.
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Il croit que le marché est sur le point de réévaluer l'action jusque vers son scénario ciel bleu de 7,72$ en 2020.
M. Spingarn estime que le chemin à faire vers les 5$ n'est pas particulièrement demandant, étant donné le momentum actuel du côté de l'exécution et la possibilité de nouvelles commandes de CSeries à tout moment.
La cible est haussée de 4$ à 5,22$.
Redevances Osisko (OR, 12,29$): le titre semble survendu
Banque Scotia réitère une recommandation "surperformance de secteur".
Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice ajusté de 0,01$ par action, comparativement à un consensus à 0,03$. Elle rapporte également une charge de 89 M$ en radiation sur la valeur accordée aux redevances qu'elle obtiendra dans l'avenir de la mine Éléonore de Goldcorp.
Trevor Turnbull note que le titre est sous pression à la suite de la nouvelle de la radiation et juge que cette pression est excessive.
Goldcorp a fait savoir à la mi-janvier que la production d'Éléonore devrait se situer autour de 400 000 onces d'or par année, alors que l'étude de faisabilité initiale tablait plutôt sur une production potentielle de 600 000 onces.
L'analyste indique qu'il prévoyait à terme une production de 520 000 onces, mais précise que l'ensemble des modifications apportés à son modèle d'évaluation ne fait au final baisser la valeur estimée d'Osisko que de 2%.
Il ramène sa cible de 19$ à 18,50$.
Walmart (WMT, 94,11$ US): douche d'eau froide
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "performance de secteur" et abaisse sa cible.
Scot Ciccarelli note que le détaillant affiche des ventes comparables en croissance de 2,6% aux États-Unis au quatrième trimestre, ce qui est mieux que son anticipation à 2,2%. Il précise cependant que les marges sont nettement plus faibles alors que la société a dû investir dans les prix, et que la croissance de ses ventes e-commerce passe de plus de 50% à 23%.
La direction estime que la décélération de la croissance des ventes Internet est en partie attribuable au fait que les résultats de son acquisition de Jet.com sont maintenant dans les résultats comparables de l'an dernier. Elle s'attend néanmoins à ce que la croissance revienne à vers les 40% après le 1er trimestre. L'analyste estime que le marché regardera cette cible avec scepticisme.
Il souligne que la résurgence du titre de Walmart était attribuable au fait que le marché croyait que les bénéfices s'amélioreraient à compter de 2018. À ses yeux, le point d'inflexion vient à nouveau d'être repoussé.
M. Ciccarelli note que les pertes liées au e-commerce devraient demeurer au même niveau, ou être supérieure à celles de 2017. Le bénéfice avant intérêts et impôts devrait de son côté décliner en 2018.
L'anticipation de bénéfice 2018 passe de 5,20$ à 4,90$ US par action, celle 2019 descend de 5,52$ à 5,20$ US.
La cible est abaissée de 109$ à 103$ US.
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