Que faire avec le titre de Bombardier? Voici quelques recommandations susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B, 1,77$) : faut-il annuler le programme CSeries?
Credit Suisse réitère une recommandation «neutre».
Robert Spingarn indique que l’approche d’Airbus est l’indication tacite que le programme CSeries est dans une situation désastreuse. Il estime que le constat vient probablement de l’arrivée du nouveau chef de direction, Alain Bellemare, qui a maintenant pleinement eu le temps d’évaluer la situation du CSeries.
L’analyste estime que trois options restent pour Bombardier : 1-gagner plus de commandes et stabiliser la situation, ce qui lui apparaît peu probable étant donné les résultats obtenus jusqu’à maintenant; 2- sécuriser une entente avec un partenaire qui ne soit pas un concurrent dominant (peut-être avec les Chinois, avec qui l’on pourrait aussi embarquer une participation dans Bombardier Transport); 3- annuler totalement le programme CSeries pour mettre fin à l’hémorragie et préserver les liquidités.
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Monsieur Spingarn croit que Bombardier a encore pour entre 1 et 2 G$ à « brûler » sur le CSeries sur deux ou trois ans en raison du processus de certification et du lancement de la production. Il juge qu’une interruption du programme coûterait moins de 1 G$ en pénalités.
La cible est à 1,98$.
Bombardier (BBD.B, 1,77$) : un désinvestissement serait malheureux à long terme, mais heureux à court terme
Canaccord Genuity renouvelle une recommandation d’achat.
Des échos de presse font état de discussions avec la Caisse de dépôt et placement pour une nouvelle injection de liquidités. Airbus et Bombardier confirment également avoir entretenu des discussions quant à un partenariat pour le CSeries, mais avoir mis fin aux discussions.
David Tyerman indique que la principale raison de tous ces mouvements est probablement attribuable à la position de liquidités de la société. Il s’attend à ce qu’elle ait besoin d’un modeste apport de liquidités en 2017 et de 1 G$ en 2018.
L’analyste note cependant que de faibles flux de trésorerie pourraient compliquer la situation avant cela. Il estime en outre qu’il est possible qu’en raison de sa faiblesse, le marché des avions d’affaires amène actuellement moins de dépôts de garantie que ce qui était anticipé.
Monsieur Tyerman croit qu’un financement ou un partenariat pourraient avoir un effet positif significatif sur le titre. Tout comme l’arrivée de la division transport en Bourse.
Il note cependant que chaque opération aurait pour effet de réduire le potentiel à long terme de l’entreprise. Il calcule par exemple que si la moitié du programme CSeries était vendue à Airbus pour 1 G$, la valeur à long terme de Bombardier serait réduite de 3 G$.
L’analyste juge néanmoins que des désinvestissements seraient bénéfiques pour les actionnaires parce que les perspectives sont très risquées à l’heure actuelle.
La cible est maintenue à 2,75$.
Bombardier (BBD.B, 1,77$) : les prochains mois sont critiques
Financière Banque Nationale réitère une recommandation «performance de secteur» et abaisse sa cible.
Cameron Doerksen dit préférer demeurer sur les lignes de côté pour l’instant alors qu’il continue d’y avoir peu d’éclairage sur ce que seront les flux de trésorerie pour le reste de 2015 et pour 2016.
L’analyste estime qu’évaluer le titre est aussi difficile en raison du manque de détails sur la cadence de production du CSeries et son impact sur les bénéfices et les flux de trésorerie 2016.
Il estime que la direction doit régler des enjeux critiques pour restaurer la confiance des clients et des investisseurs. Ces enjeux incluent : le besoin potentiel de liquidités additionnelles, une diminution des coûts et une amélioration des marges, et des désinvestissements stratégiques.
Monsieur Doerksen abaisse sa cible de 2,30$ à 2$.
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