Manifestement, les dossiers présentés aux responsables du programme Adrenalys étaient convaincants : on voulait réunir une cohorte de 25 PME à fort potentiel de croissance. Elles seront 27 à bénéficier du financement et des services offerts par les partenaires au sein d'Adrenalys.
On y retrouve des entreprises dynamiques comme la Boulangerie St-Méthode, les Viandes Lacroix, les magasins Mondou ou Soucy Industriel, de Rivière-du-Loup. C'est une des beautés du programme : il touche des PME situées partout au Québec (retrouvez la liste complète en bas de cette page)
Mise sur pied dans la foulée du défunt projet dit des Gazelles, cette nouvelle initiative a été lancée à la mi-mars par un groupe qui réunit à la fois des institutions financières (Fonds de solidarité FTQ et Banque Nationale) et des firmes de service-conseil (Ascendis, Proaction, Fasken Martineau et RCGT). De cette façon, on couvre l'essentiel des besoins : autant le financement que les nécessaires appuis en planification financière, les exigences de management et d'autres volets qui peuvent coûter cher quand les PME décident de consulter. De là, ces services qui seront offerts pro bono.
Au 2 juin, presque toutes les entreprises sélectionnées avaient signé le protocole d'entente. Elles s'engagent sérieusement et doivent verser 15 000 $ sur deux ans pour démontrer leur bonne foi. Mais le soutien dont elles bénéficieront pourrait leur permettre d'accélérer leur croissance et de créer des emplois dont le Québec a tellement besoin.
Déjà, leur fiche collective est impressionnante : en combinant les emplois à temps plein et à temps partiel, elles en ont ajouté plus de 1 000 au cours des trois dernières années. Leurs revenus ont augmenté en moyenne de 40 % durant cette période, et près de la moitié de leurs ventes s'effectue à l'extérieur du Québec.
Peut-on imaginer dans le lot de prochaines championnes qui pourraient raviver la belle époque du Québec inc. ? Ce serait beaucoup demander. Mais il s'agit de mettre en valeur l'excellence tout en misant sur l'émulation. D'autres PME pourront s'inspirer de leur exemple. En même temps, Adrenalys entend créer un «club des pdg» pour que les dirigeants retenus se rencontrent, partagent leurs expériences, leurs pratiques et leurs ambitions.
Une élite ? Et pourquoi pas ? Dans le monde des affaires, les médailles ne sont pas remises à ceux qui ont fait l'effort de participer. Elles vont aux meilleurs.
Ce qui ne veut pas dire que, hors d'Adrenalys, point de salut. Elles sont nombreuses les PME qui échappent aux radars et qui poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Tant mieux pour elles. Mais le Québec est sensible au star system. On vient d'en créer un pour des PME d'exception, et il faut espérer que l'avenir leur sera profitable.
La liste complète des lauréats 2015
APN
ARTIKA
ASDR Industries
Attraction Média
Auberge & Spa Le Nordik
BCH Unique
Boulangerie St-Méthode
Fordia
G.D.G. Environnement
Groupe Conseil Fxinnovation
J.E. Mondou
Les Fourgons Transit
Les Luminaires Eureka
Les Productions Horticoles Demers
Les Viandes Lacroix
Macadamian Technologies
Maisons Laprise
Mécanicad
MECFOR
Miralis
Motion Composites
QuébéComm (ComediHa! - Sismyk)
Soucy Industriel
Supermétal Structures
C2 Montréal, des affaires autrement
Financement pour financement, il faut aussi souligner l'impact que peut avoir C2 Montréal.
La quatrième édition vient de se terminer, en laissant encore une fois aux participants le souvenir des propos inspirants de Kimbal Musk, Adam Garone, Phyllis Lambert, Bertrand Piccard, Chelsea Clinton et autres personnalités d'envergure.
Mais C2 Montréal, c'est aussi un événement d'affaires différent, et qui se présente d'ailleurs comme «une conférence d'affaires, autrement», avec l'ambition de favoriser les échanges et les collaborations pour trouver de nouvelles solutions... et de nouveaux débouchés. C2, rappelons-le, renvoie à commerce et créativité.
L'an dernier, la valeur des contrats signés durant l'événement aurait atteint 105 millions de dollars, selon une analyse effectuée par PwC pour le compte de l'organisation. «Le quart des entreprises présentes l'an dernier ont conclu des ententes et fait des affaires, explique le président de C2 Montréal, Richard St-Pierre, avec une majorité de PME québécoises qui trouvent ainsi une résonnance à l'étranger.» En tout, 42 pays étaient représentés cette année.
Qui vient ainsi offrir ses services ou ses produits ? En bonne partie des firmes de services professionnels, mais aussi des agences de pub ou de design, des entreprises de technologie de l'information, des manufacturiers, des institutions financières... Tout ce beau monde se rencontre et discute, peut-être influencé par l'effervescence qui marque ces trois journées occupées.
Beaucoup de jeunes entreprises parviennent à se mettre en valeur grâce à la vitrine que leur offre l'événement. Par exemple, la société Crudessence, qui gère les restaurants et comptoirs santé du même nom, en a profité au cours des dernières années pour présenter ses boissons santé Rise Kombucha, avec l'objectif de multiplier ses ventes.
Puis, chaque année, la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman parraine un groupe de 25 entrepreneurs émergents choisis par concours pour leur apport créatif et innovant à l'économie québécoise, et leur donne ainsi la chance de présenter leur démarche. Cela, sans compter toutes les personnes actives en entrepreneuriat social qui viennent chercher des appuis stratégiques pour faire avancer la cause qu'elles défendent.
Elles sont courues, les conférences de C2 Montréal. Mais les discussions d'affaires dans les coulisses sont elles aussi animées. La créativité, c'est aussi ça !
Aviation
Sitôt reparti, le Solar Impulse 2 doit de nouveau s’arrêter
Bertrand Piccard nous avait dit, à C2 Montréal, que si c’était facile d’autres l’auraient déjà fait (en référence au tour du monde qu’essaie d’accom- plir l’avion solaire Solar Impulse 2). Et ce n’est vraiment pas facile. La preuve : à peine un jour après être parvenu à décoller de Nanjing, en Chine, le copilote de l’appareil, André Borschberg, a été contraint d’atterrir lundi à Nagoya, au Japon, alors qu’il était en vol pour la partie la plus téméraire de l’expédition, un trajet de 8 500 kilomètres jusqu’à Hawaï. En principe, il devait piloter l’avion pendant six jours et six nuits. Mais il n’a pas eu le choix, rapporte l’Agence France Presse. Les conditions météo s’étaient détériorées, avec pluie et givre, ce qui rendait impossible la poursuite de l’envolée.