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Lorsque l'on déniche une idée intéressante, on doit s'adonner à une certaine recherche afin de s'assurer que le titre offre un potentiel élevé par rapport aux risques financiers à assumer. Comme vous vous en doutez sûrement, un grand nombre d'investisseurs n'effectuent pas assez de recherches et sélectionnent leurs titres presque aveuglément.
Toutefois, s'avère-t-il possible de verser dans l'excès? Peut-on en savoir trop, à un point tel que cela devient nuisible? Selon Brian Bares, que l'on peut écouter dans cette entrevue, le problème existe réellement. Nous abondons dans le même sens. Prenons un cas dont l'un de nous a déjà été témoin à l'université.
Il y a plusieurs années, un professeur de finances connaissait la papetière québécoise Domtar par coeur. Il pouvait réciter de mémoire les ventes, les marges de profits ou les investissements en capital de ses différentes usines. La précision des informations avait de quoi impressionner. Toutefois, quelque temps après, Domtar subit une importante restructuration et le titre s'effondra en bourse!
En tant qu'investisseur, tout connaître sur une société ne vous apportera pas la richesse si vous étudiez le ''mauvais'' titre. Parfois, lorsqu'on se trouve trop près de l'arbre, on ne voit pas la forêt. M. Barnes mentionne dans l'entrevue qu'il peut s'avérer plus prudent de conserver une certaine distance avec la société que l'on convoite. Par exemple, rencontrer les dirigeants exercera une certaine influence sur le jugement de l'investisseur. Même si certaines questions pointues peuvent être posées et répondues, par opposition à la simple lecture d'un rapport annuel, l'information supplémentaire ainsi obtenue va parfois nous amener à prendre la mauvaise décision.
De quelle façon peut-on décortiquer les informations utiles de celles qui sont superflues? Seule l'expérience et l'observation de ceux qui réussissent fournissent d'importantes pistes. Par exemple, nous savons que Warren Buffett achetait parfois des sociétés entières sans discuter avec ses dirigeants et sans en visiter le siège social. Si un tel investisseur jugeait bon d'omettre d'obtenir de telles informations, on peut facilement remettre en question la stratégie de bons nombres de gestionnaires qui consiste à entretenir des liens privilégiés avec la direction de certaines sociétés.
Finalement, pour s'assurer d'obtenir des rendements supérieurs, on doit souvent s'intéresser aux titres qui sont négligés. Il s'avère extrêmement ardu d'en connaître davantage que les autres sur les sociétés qui sont très connues et très suivies. Souvent, le simple fait de dénicher un titre dont personne n'a encore entendu parler vous donnera une longueur d'avance sur les autres investisseurs.