BLOGUE.
Tout récemment, le président du Vénézuela, Hugo Chavez, a menacé la banque Provincial, une filiale de Banco Bilbao Vizcaya Argentaria, qui est située dans son pays. Des emprunteurs se sont plaints d'avoir été mal servis ou ignorés. Par conséquent, un avertissement public à l'endroit du président de la banque a été servi en ces termes :
''Faites attention à la façon dont vous me répondez! Votre filiale n'est pas à vendre, mais vous savez parfaitement que je peux l'exproprier n'importe quand!''
Son avertissement doit être pris au sérieux. Le mois dernier, M. Chavez a fait voter une nouvelle loi sur les banques qui lui permet de les nationaliser plus facilement. Cette loi prévoit également une série de mesures contraignantes. L'une d'elle force les banques à remettre 5% de leurs profits à des communautés.
À première vue, une telle contrainte semble être bénéfique pour la population. Mais étant donné que le pays s'enfonce de plus en plus dans le communisme, il y a fort à parier que c'est M. Chavez lui-même qui bénéficiera de cette mesure. S'il possède tout, et bien, il pourra décider où ira le moindre dollars versé par une entreprise.
Les gens qui se sont plaints au gouvernement pensaient bien faire. À court terme, ils en retireront un bénéfice. Quoi de plus enivrant que de voir le gouvernement forcer la banque à leur accorder un emprunt? Dans leur pays, au lieu de changer d'institution bancaire ou de consulter un avocat, on fait appel au gouvernement. Ce dernier sera réceptif s'il y voit un intérêt pour lui-même (prendre note que cette observation ne constitue que notre opinion! À vous d'en juger).
Mais qu'arrivera-t-il plus tard si le gouvernement prend possession de la banque, et que malgré tout, les clients sont mal servis? Vers qui se tourneront-ils? Les tribunaux? Ce serait une perte de temps. Dans un pays communiste, même les tribunaux sont contrôlés par les dirigeants. Les clients pourraient aller chez un compétiteur? Bien sûr que non! Éventuellement, toutes les entreprises appartiendront au même individu (le président).
Par conséquent, il n'est pas difficile d'imaginer les conséquences néfastes de ces interventions à long terme. Et vous savez quel est l'argument préféré de M. Chavez? Le mal, c'est les États-Unis et le capitalisme. Dès que quelque chose ne tourne pas rond, on accuse ce système! La crise financière fût donc une belle opportunité pour appuyer ses nombreuses propositions.