Que faire avec les titres de Rogers, Yahoo! et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement.
Rogers (RCI.B, 40,92$) : temps de devenir nerveux
Canaccord/Genuity renouvelle une recommandation « conserver ».
Dvai Ghose indique qu’il commence à devenir nerveux face à la valeur de l’entreprise. Il note que le titre a pris 25% depuis le début de l’année, alors que les résultats n’ont été que conformes aux attentes et qu’il règne une compétition sans précédent dans le sans-fil.
La société doit rapporter ses résultats du troisième trimestre le 26 octobre. L’analyste attend un bénéfice par action de 0,80$.
M. Ghose dit redouter qu’une bulle ne se soit développée dans le secteur des télécommunications au Canada en raison d’une recherche de rendements intéressants (dividendes) dans un environnement de bas taux d’intérêt. Le secteur est aujourd’hui parmi les plus chers au monde. À son avis, le marché ignore les pressions sur les prix qu’amène la nouvelle concurrence.
La cible est à 42$.
Yahoo! (YHOO, 15,49$ US) : manquer le bateau…
Deutsche Bank Securities réitère une recommandation « conserver ».
Au troisième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,16$ US par action, 0,03$ US au-dessus du consensus.
Jeetil Patel indique que les résultats sont largement conformes à ses attentes. Il précise cependant que sa thèse demeure. Le sous-investissement de Yahoo! au cours des dernières années la rattrape en terme de fréquentation et de pages vues. Elle se fait notamment prendre du marché par Youtube et Facebook.
L’analyste soutient que la compagnie a tenté de parer à la situation en coupant sur les prix pour générer de la croissance (hausse de volumes), mais que la recette est mauvaise dans une industrie en croissance. Il précise que les volumes publicitaires demeurent exceptionnellement forts du côté de la recherche et de la vidéo, mais n’ont pas de réels impact sur Yahoo!.
La cible est à 13,50$ US.
Bombardier (BBD.B, 5$) : bonne idée, mais moins d’espace
UBS renouvelle une recommandation d’achat.
Tasneem Azim indique que Bombardier a divulgué peu de détails sur les coûts des deux nouveaux appareils Global qu’elle vient d’annoncer, si ce n’est de dire qu’ils coûteront plus de 1 G$.
Il souligne que le montant est plus élevé que ce qui était anticipé par le marché alors que les projections variaient entre 300 M$ et 1 G$. En se basant sur le programme du Learjet 85, dont les coûts de développement sont évalués à entre 600 et 800 M$, l’analyste croit que les nouveaux appareils pourraient coûter entre 1,2 et 1,6 G$.
M. Azim note que Bombardier affirme qu’il y a déjà une très forte demande pour les avions, et est d’avis qu’ils contribueront à protéger la part de marché de 35% de la société dans le segment des gros jets d’affaires. Il estime cependant que les investissements requis vont probablement ajouter de la pression à un bilan déjà passablement grevé d’endettement. Combiné à la faible demande persistante pour les jets régionaux, cette situation résultera probablement à une diminution significative des flux de trésorerie pour les cinq prochaines années.
La cible est à 6,50$.