Que faire avec les titres de Meg Energy, Alcoa et Stornoway? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Meg Energy (MEG, 33,65$) : la Caisse fait-elle un bon coup?
Raymond James réitère une recommandation « surperformance ».
La pétrolière des sables bitumineux de l’Alberta vient d’annoncer son budget d’investissement pour 2013 et un important financement de 800 M$. La Caisse de dépôt du Québec fait partie de ce financement avec un placement privé de 400 M$ à 33$ par action.
Justin Bouchard indique qu’à 1,9 G$ le budget d’investissement est d’environ 400 M$ plus élevé que ce qu’il anticipait. Il semble que les coûts de développement de la propriété RISER soient plus élevés que prévu.
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L’analyste note que l’émission d’actions annoncée a longtemps pesée sur le titre et qu’elle survient à un prix inférieur à ce à quoi il s’attendait. Il ajoute cependant que le budget de développement 2013 semble maintenant pleinement financé.
Monsieur Bouchard précise que la pétrolière s’attend à produire en moyenne 33 500 barils par jour en 2013. Il ne s’attend pas à une augmentation de production significative avant 2014. À partir de ce moment toutefois, la capacité de production devrait croître assez rapidement pour atteindre 60 000 barils par jour à la fin 2013, 80 000 en 2015 et 130 000 en 2016.
Avec l’émission d’actions, la prévision de bénéfice 2013 est ramenée de 1,43$ par action à 1,28$.
La cible 6-12 mois est à 44$.
Alcoa (AA, 8,50$ US) : le marché pourrait être trop optimiste
UBS renouvelle une recommandation « neutre ».
La société doit rapporter ses résultats du quatrième trimestre le 8 janvier.
Le consensus est pour un profit de 0,08$ US par action, mais Brian MacArthur s’attend plutôt à un bénéfice de 0,03$ US, identique à celui du dernier trimestre.
L’analyste indique que dans les activités de production d’aluminium, de meilleurs prix devraient améliorer la performance, mais que des volumes plus faibles (attribuables à des retraits de capacité) viendront négativement contrebalancer. En transformation, les marchés de l’aéronautique et de l’automobile devraient bien faire, mais la demande industrielle en Amérique du nord et en Europe sera plus faible. La demande croîtra aussi moins rapidement en Chine et en Russie.
L’anticipation de bénéfice pour l’exercice 2012 est à 0,21$ US par action. Celle pour 2013 est à 0,74$ US et celle 2014 à 1,65$ US.
La cible est à 9,50$ US.
Stornoway (SWY, 0,51$) : la phase cruciale s’amorce
Financière Banque Nationale réitère une recommandation « surperformance ».
Le développeur du projet diamantifère des monts Otish vient de recevoir son certificat d’autorisation pour aller de l’avant.
Eldon Brown indique qu’il s’agit d’un événement majeur qui vient enlever du risque au projet. La prochaine étape pour le rendre encore moins risqué est maintenant de le financer.
Une tâche qui n’est pas facile alors que la capitalisation boursière de Stornoway est de 80 M$ et qu’elle doit trouver 800 M$.
L’analyste estime cependant que la chose est possible et cite notamment en exemple Osisko, dont la capitalisation était supérieure (260 M$), mais dont on doutait beaucoup et qui a bien réussi avec un financement du même ordre.
Il s’attend à ce que Stornoway y aille d’un montage financier où elle octroiera une redevance de 5% sur sa production diamantifère afin de réduire la dilution de son capital actions. Investissement Québec et Agnico-Eagle, qui sont déjà actionnaires dans le projet, devraient rajouter de l’argent pour conserver leur niveau de participation.
Monsieur Brown note que lors des phases de financement, le titre du producteur diamantifère de la mine Diavik avait été sous une pression significative, même chose pour Osisko. Une fois les financements attachés, ils s’étaient cependant significativement redressés.
Il fait passer sa cible de 1,60$ à 2$.
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