BLOGUE. Aujourd’hui on parle du salaire des femmes et d'équité. Voici ce que l’on sait :
-les femmes gagnent moins que les hommes ;
-celles-ci occupent moins de poste de direction que ceux-ci. Ce qui explique en partie la disparité salariale ;
-celles-ci sont sur représentées dans les secteurs qui paient moins et sous-représentées dans les secteurs qui paient bien ( comme les TI) ;
-ce sont généralement les femmes qui prennent congé pour s’occuper des jeunes enfants. Leur retrait temporaire du marché du travail explique aussi les disparités salariales. Lorsqu’elles réintègrent le marché du travail, elles accusent un retard. Et ce, même si elles ont souvent accumulé un autre type d’expérience – en gestion, en gestion de projets, en financement - en siégeant à des comités ou en s’impliquant à l’école, par exemple.
Les causes classiques de disparités salariales hommes/femmes sont connues. Celles qui s’installent avec le temps, parce que les femmes et les hommes ont des cheminements de carrière différents. Qu’ils font des choix de vie différents. La carrière des femmes s’avère souvent plus sinueuse.
MAIS… ces arguments ne tiennent plus la route. Voici pourquoi. Voici ce que l’on ne savait pas :
- un an à peine après avoir gradué – alors qu’elles n’ont pas d’enfant et aucun trou dans leur CV – les femmes reçoivent déjà 82 cents pour chaque dollar que reçoivent leurs homologues masculins.
Non, ce n’est pas parce que les femmes travaillent dans des OBNL pendant que leurs collègues masculins optent pour des multinationales. L’étude dont est tirée cette information – « Graduating to a pay gap » de l’American Association of University Women - a comparé des emplois similaires dans les mêmes secteurs.
Résultat de ce salaire inégal : un an après leur graduation, les femmes consacrent 20% de leur revenu au remboursement de leur dette étudiante alors que leurs collègues masculin y consacrent 15%.
Voilà pourquoi j’accorde très peu de poids au fait qu’un nombre supérieur de femmes que d’hommes fréquentent l’université et en graduent. Ce n’est pas le diplôme que l’on possède qui compte, c’est ce qu’il nous rapporte.
La question ; pourquoi, un an à peine après la graduation, le diplôme d’une femme rapporte moins ( vaut moins ) que celui d’un homme ?
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