BLOGUE. Hier je vous ai parlé des 3 listes noires du Brésil. Aujourd’hui, je vais apporte une autre « bonne idée anti-corruption venue d’ailleurs ». Du Mexique cette fois.
Depuis 2004, le gouvernement mexicain a voté une loi exigeant tous les projets qui impliquent des fonds publics dont le coût dépasse 20M$ doivent recruter deux « moniteurs sociaux » pour superviser la bonne marche des travaux.
Qu’est-ce qu’un « moniteur social » ? Un expert indépendant qui possède les connaissances suffisantes et à qui on donne l’autorité de superviser toutes les étapes du projet. Depuis les plans jusqu’à la pose de la dernière brique ou du dernier bloc de ciment. On aura compris qu'il ne remplace pas le gérant de chantier ou tout autre chef de projet officiel. Il le suit comme son ombre!
Pourquoi deux moniteurs sociaux ? Pour que l’un surveille l’autre, bien sûr !
Comment le gouvernement mexicain choisit-il ces moniteurs sociaux ? Il a fait appel Transparency International (TI), une coalition internationale qui lutte contre la corruption. Fondée en 1993 par une poignée d’irréductibles, TI est aujourd’hui présente dans 100 pays.
Donc, TI a élaboré la liste des moniteurs sociaux potentiels présents au Mexique. Ceux-ci proviennent de tous les secteurs et de toutes les professions reliées aux différents types de projet qu’un gouvernement peut mener. Le gouvernement n’a qu’à piger dans cette liste.
Évidemment , il est recommandé de faire une rotation des experts utilisés.
Le salaire de ces « moniteurs sociaux » est défrayé par le donneur d’ordre, soit le gouvernement.
Voilà c’était ma bonne idée venue d’ailleurs de la journée, tirée de la 15e conférence internationale anti corruption, à Brasilia.. Elle vous plaît ?
Lire mes chroniques 1, 2 et 3 sur la 15e conférence internationale anti-corruption.
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