Au-delà de la question de l’utilisation des données personnelles, la plupart des appareils et accessoires conçus pour rendre la maison plus «intelligente» sont désormais vendus avec, à la clé, une compatibilité assurée avec les plateformes numériques d’Amazon, Google et Apple.
Si Apple a clamé plus d’une fois ces derniers temps qu’elle faisait tout pour protéger les données de ses clients, préférant vendre des produits et services au fort prix plutôt que de revendre ces données afin d’en réduire le prix de détail, on ne peut pas en dire autant des autres géants de la Silicon Valley et des environs (Seattle n’étant pas si loin, dans le fond…).
Bref, on peut souhaiter agrémenter sa résidence de quelques accessoires à haute valeur technologique sans nécessairement avoir à les relier à un ou l’autre de ces réseaux. C’est possible. Voici quelques exemples d’appareils qui n’ont besoin ni d’Alexa, ni de Siri pour améliorer la qualité de vie chez soi.
Molekule
Ce gros ventilateur a toutes les apparences d’un de ces vieux cendriers sur pied qu’on trouvait un peu partout il y a un quart de siècle, mais son effet sur l’air environnant est aux antipodes de ceux-là. Ça lui aura pris 20 ans à voir le jour, mais le filtre à air pour la maison Molekule promet d’éradique les pathogènes, le pollen, et toute autre particule nuisible dans l’air de la plupart des pièces d’une maison mieux que tout autre appareil du genre sur le marché.
Son fabricant explique qu’en plus de capter les saletés dans l’air, le Molekule les détruit. Et il le fait très efficacement : sa technologie peut mettre la main au collet de particules 1000 fois plus fines que celles qui doivent être interceptées pour recevoir la certification HEPA que possèdent la plupart des échangeurs d’air résidentiels.
Bref, c’est du propre. Et apparemment, ça intéresse les consommateurs canadiens, qui sont sept fois plus nombreux à en avoir précommandé un que leurs homologues américains.
Une fois installé et jumelé à son application mobile, le Molekule a besoin de quelques minutes pour se paramétrer. En mode automatique, le ventilateur est somme toute plutôt bruyant, mais un mode silencieux est offert. L’appareil aide à réduire le niveau de poussière dans une pièce typique de moins de 400 pieds carrés (le fabricant va jusqu’à dire que ça aide à réduire les épisodes d’allergies, mais ça, on n’a pas pu en témoigner).
En tout cas, à 1000$, plus 190$ par an pour les filtres, il n’est pas donné, alors il a intérêt à livrer la marchandise à long terme…
Dyson Cyclone V10
Dyson est une marque anglaise qui joue à fond la carte de la technologie. Ses aspirateurs ont un design particulièrement original qui mène plus d’un acheteur à se demander s’il a entre les mains un appareil bon pour attraper les saletés ou une arme futuriste bonne pour éloigner les extraterrestres à tout jamais.
Dans les deux cas, il semble que le Cyclone V10 fonctionne comme prévu…
Plus tôt ce printemps, Dyson a procédé au lancement de cet aspirateur qui combine les qualités (et les défauts) d’un plus petit appareil de comptoir et d’un plus gros aspirateur de plancher. Le V10 vient avec un catalogue d’embouts assez grand, incluant les extensions nécessaires pour ne pas avoir à s’éreinter pour ramasser un dégât au sol.
Surtout, l’aspirateur est équipé d’une pile qui lui assure plusieurs minutes d’une succion assez efficace pour ramasser tant la poussière la plus fine que les débris un peu plus gros. Le tout se trouve emprisonné dans un cylindre transparent qu’on décharge ensuite dans la poubelle d’un simple mouvement de glissière. C’est propre et sans tracas.
L’appareil s’accroche ensuite au mur du fond d’un placard pour se charger. Dans l’ensemble, il est si efficace et polyvalent qu’il s’avère plus agréable à utiliser qu’un aspirateur central. À un prix de détail variant entre 500 et 800 dollars, c’est aussi bien. Dans son cas, on peut cependant garantir l’amortissement d’une telle dépense sur plusieurs années, étant nous-mêmes propriétaires d’un plus petit aspirateur Dyson qui n’a rien perdu de sa superbe depuis qu’on l’a acheté, il y a tout près de 10 ans.
Logitech Harmony Elite
Une des caractéristiques mises de l’avant par Logitech pour mousser l’intérêt envers sa télécommande universelle haut de gamme Harmony Elite est qu’elle est compatible avec l’Assistant Google et les Google Home.
Pas de veine, ce n’est pas le cas. Au Canada du moins, Google reléguant l’autorisation régionale aux tiers, et Logitech n’étant pas pressée d’offrir une commande vocale bilingue pour ses produits.
Pas très grave, car cette télécommande, qui utilise une borne jumelant le WiFi et les ondes infrarouges pour faire le pont entre votre cinéma maison, vos rideaux motorisés et autres gradateurs télécommandés, est si complète qu’elle peut carrément remplacer ces commandes vocales qui insécurisent tant de gens.
Il suffit d’y paramétrer les détails d’à peu près tout ce qui possède une commande à distance traditionnelle (téléviseur, chaîne stéréo, etc.) ou plus moderne (comme les récepteurs Roku, qui passent par le WiFi), et cette Harmony vous donnera le contrôle complet sur une quantité étonnante de gadgets et de fonctions dont vous ignoriez possiblement l’existence dans votre logement.
L’auteur de ces humbles lignes a appris par hasard qu’il pouvait réduire l’intensité du luminaire dans son salon en cherchant par hasard pour une marque de thermostat connecté!
Encore là, pas d’aubaine à l’horizon : le modèle Harmony Elite se détaille 500$, ce qui demande un certain saut dans le vide au figuré, l’appareil étant vendu avec une batterie non-remplaçable à la durabilité incertaine sous son boîtier.
Mais pour ce prix, il y a très peu de choses que vous ne pourrez pas commander à distance.
Brunt Blind Engine
Une recherche afin de trouver des rideaux de salon motorisés pouvant être commandés avec la voix (par le truchement de Siri ou de l’Assistante Google) a mené à un constat sans équivoque : de tels rideaux coûtent une fortune. Littéralement.
En revanche, on a découvert le Blind Engine, de la société Brunt. L’appareil est essentiellement une manivelle électrifiée dotée d’une connexion WiFi permettant de l’opérer à distance, via une application mobile. Son fabricant a déjà annoncé son intention d’ajouter la compatibilité avec les assistants numériques du moment, et vient de procéder à une première mise à jour logicielle en ce sens, mais c’est loin d’être une fonction incontournable pour cet appareil.
À 140$ (il est encore en prévente sur Indiegogo), il ne coûte qu’une fraction du prix d’un rideau motorisé typique, et n’a besoin que d’une cordelette en boucle pour contrôler la hauteur de vos toiles ou rideaux. Au-delà de la commande à distance, c’est surtout la possibilité d’automatiser son activation qui vaut le détour. Le programmer pour qu’il s’active au moment où le soleil se lève, puis quand il se couche, est fort agréable.
On ne paierait pas 1000 dollars pour ça, par contre…
Et dans son cas, si jamais une ou l’autre des enceintes connectées ou des assistants numériques dont on parle tant ces jours-ci vous fait de l’œil, vous pourrez toujours passer à l’étape suivante et leur ajouter la commande vocale.
Mais c’est loin d’être nécessaire pour rendre votre maison un peu plus intelligente.
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