Les temps sont durs pour les consommateurs, et c'est Wal-Mart qui peut s'en réjouir. Le géant de Bentonville, en Arkansas, a connu une robuste croissance des ventes de 5 % au dernier trimestre, laissant loin derrière ses concurrentes Target et Kmart, qui ont toutes deux subi un recul de leurs revenus. Il s'agit de la croissance des ventes dans les magasins comparables ouverts depuis au moins un an (la mesure de référence dans le commerce de détail) par rapport à la même période de l'an dernier.
" C'est évident que la crise économique exacerbe le besoin des consommateurs de payer moins cher ", dit Daniel Boutin, vice-président associé de la firme d'études marketing Ipsos Descarie. Il cite l'exemple de la chaîne Amelia's Grocery Outlet, aux États-Unis, qui vend des produits périmés ou imparfaits, dont les affaires sont à ce point florissantes qu'elle figure au palmarès des sociétés fermées ayant la plus forte croissance aux États-Unis établi par le magazine Inc.
Dès la fin octobre, Wal-Mart a réduit ses prix sur les jouets en prévision de la période de Noël, jusqu'à 50 % dans le cas des Barbie et des poupées Bratz. " En période d'incertitude économique, nous sommes bien positionnés pour briller, dit Yanik Deschênes, porte-parole de Wal-Mart au Québec. C'est une occasion de démontrer à la clientèle à quel point on offre de la marchandise de qualité à bas prix. "
Les autres détaillants à marge réduite ne sont pas en reste. Mark Foote, chef de l'exploitation de Zellers, a déclaré au Globe and Mail que ses ventes étaient en hausse en octobre, comparativement à l'an dernier.