Le 7 avril, Sobeys a annoncé la réduction du prix de 8 500 articles vendus sur les tablettes de son enseigne IGA. La réduction moyenne par produit varie de 5 à 7 %. La société espère récupérer ces baisses de prix par une diminution des promotions et une négociation plus serrée avec ses fournisseurs. Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, indique que le patron de Sobeys, Marc Poulin, considère que le consommateur perçoit de plus en plus le prix global payé pour son épicerie en fonction des prix de l'ensemble des produits sur les rayons (par opposition à l'aubaine qu'il peut parfois obtenir sur quelques produits). L'analyste croit que c'est ce qui explique un glissement du consommateur vers les enseignes à escompte. Contrairement à Metro (Super C) et Loblaw (Maxi), Sobeys n'a pas une telle enseigne au Québec. Elle est bien consciente que la part de marché des escompteurs québécois (38 %) risque avec le temps de s'aligner sur celle de l'Ontario (51 %). D'où une opération préventive. M. Howlett estime que Metro et Loblaw devront bientôt décider de la réponse à donner. Il croit que l'industrie pourrait se diriger vers une période de déséquilibre, ce qui réduit la capacité à prédire son évolution. L'analyste abaisse à «conserver» sa recommandation à l'égard du titre de Metro (MRU, 41,95 $). À 44 $, la cible n'est guère loin du cours actuel du titre de l'épicier.
› Depuis un an, le titre de Metro a progressé de 17 %. Source : Bloomberg