Comment bien bâtir son programme de prévention

Publié le 03/05/2018 à 00:03

Un programme de prévention en santé et sécurité du travail (SST) est bien plus qu'une pile de papiers! Lorsqu’il est adapté à la réalité de l’entreprise et intégré à ses activités, il réduit non seulement les risques dans l’entreprise, mais il contribue également à mobiliser et accroître l’engagement du personnel. Et bonne nouvelle : bâtir un bon programme est plus facile qu'il n’y paraît.

Bon nombre d’employeurs ont l’obligation légale d’élaborer un programme de prévention en SST, mais tous y sont fortement encouragés. Et pour cause! En plus de réduire les risques d’accidents du travail, et donc les coûts qui y sont associés, un tel programme contribue à créer un environnement de travail sain et sécuritaire. La réputation et l’image de l’organisation s’en trouvent améliorées, tout comme son pouvoir de susciter l’engagement de ses employés et d’attirer les meilleurs candidats. De plus, l’application d’un programme de prévention en SST réduit considérablement les risques d’amendes et de poursuites, en ce sens qu’il est le principal outil prévu par la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) pour atteindre l’objectif de gestion et de prise en charge des risques.

Les ingrédients d’un bon programme
Mais comment bâtir un bon programme de prévention en SST, qui suscitera l’adhésion de tous? « Il y a deux facteurs de réussite : l’engagement de la direction et l’implication des employés dans le processus », affirme Amélie Gagnon, directrice adjointe à la prévention chez Novo SST.

Pour la haute direction, il s’agit de définir clairement les rôles et responsabilités en matière de SST et de déterminer des objectifs précis, qui se traduiront en politiques et en orientations stratégiques pour toute l’entreprise. Les employés, quant à eux, peuvent s’impliquer au moyen d’activités telles que le comité de santé et de sécurité du travail, les tournées d’inspections préventives, les enquêtes et analyses d’événements accidentels, etc. La participation et la collaboration à tous les niveaux sont essentielles à la réussite du programme, et cette avenue implique nécessairement que l’employeur y consacre temps et ressources.

Concrètement, le programme de prévention comprend deux volets.

Le premier volet comprend les activités de gestion de la prévention. On parle ici notamment des enquêtes et analyses en cas d’événement accidentel, du comité de santé et de sécurité, du plan de formation SST et des inspections planifiées.

Le second volet, celui de la gestion des risques, implique de mettre en place des mesures concrètes de réduction et de maîtrise des risques qui sont identifiés dans le milieu de travail. Il s’agit à proprement parler de l’élément central et de la raison d’être du programme. Pour atteindre l’objectif visé, l’employeur a tout intérêt à utiliser la méthode suivante : Identifier – Corriger – Contrôler.

Identifier et prioriser les risques
La première étape consiste à dresser l’inventaire des risques, en faisant un survol des tâches, des équipements et des dangers qu’ils présentent. Par la suite, on peut les classer par priorité en fonction de trois facteurs : la gravité, la fréquence d’exécution des tâches et la probabilité d’accident. « En déterminant pour chacune des tâches la pire conséquence qui peut survenir, la fréquence à laquelle elle est exécutée dans l’entreprise et l’efficacité des mesures déjà en place pour prévenir les accidents, on arrive à établir des priorités d’action », explique Amélie Gagnon.

La spécialiste rappelle que plusieurs ressources sont mises à la disposition des entreprises pour les soutenir dans cette démarche et que les entreprises partent rarement d’une page blanche. Pour faire cet exercice, elles peuvent compter sur leur bonne connaissance du milieu de travail et s’appuyer sur des outils disponibles sur le Web (CNESST, associations paritaires). Novo SST, de son côté, propose à ses clients un portail en ligne extrêmement détaillé, couvrant un vaste éventail de secteurs d’activité et fournissant des outils d’identification et d’estimation des risques. Les dirigeants peuvent ainsi amorcer le travail de façon autonome et le compléter avec l’appui d’un conseiller.

Passer à l’action
Cette démarche accomplie, les priorités deviennent claires, et l’entreprise peut alors mettre en place une stratégie, en commençant par les risques les plus importants. « On établit les priorités d’intervention et on élabore des plans d’actions ciblés, appelés “fiches action sécuritaire“, détaille Mme Gagnon. On y documente les mesures de réduction et de maîtrise du risque pour faciliter le suivi et la démonstration de la mise en œuvre. Il faut se fixer des échéances, désigner des responsables et appliquer les améliorations et correctifs. » Pour leur faciliter la tâche, Novo SST propose à ses clients plus de 200 fiches types, dans lesquelles sont identifiés les équipements de protection suggérés, les mesures de prévention et de contrôle recommandées et les obligations réglementaires applicables.

Par la suite, il reste à s’assurer que les mesures mises en place sont maintenues à jour, par des activités telles que les inspections planifiées, l’entretien préventif des équipements, la supervision, la formation et la rétroaction aux équipes de travail. « Si on s’en donne le temps et les moyens et qu’on se fixe des objectifs clairs et réalistes dès le départ, bâtir un bon plan de prévention est beaucoup moins complexe qu’on pourrait le penser! », expose Amélie Gagnon. Et si la tâche paraît trop lourde, la clé du succès pour l’entreprise est d’être bien accompagnée!

Elle conclut : « Quand on sait où on s’en va, qu’on comprend pourquoi on le fait et qu’on a accès à des outils et à des exemples concrets pour s’aider, c’est plus motivant et surtout plus facile et rapide d’atteindre les objectifs qu’on se fixe. C’est le mandat de Novo SST : partager son expertise en matière de SST avec ses clients, les outiller et les accompagner afin de contribuer à leur succès. »

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