La conciliation travail-famille, c’est bon pour nos tout-petits, et pour les affaires !

Publié le 16/02/2017 à 00:20

Michel Leblanc est président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) et père de deux enfants. Il nous parle du rôle que peuvent jouer les entreprises pour favoriser le bien-être des tout-petits du Québec.

Y a-t-il à vos yeux un lien entre le bon développement des petits Québécois de 0 à 5 ans et la prospérité du Québec ?

Comme le portrait 2016 de l’Observatoire des tout-petits le rappelle, les conditions de vie pendant la petite enfance sont un facteur déterminant de la réussite scolaire et de la réussite plus tard dans la vie. La communauté d’affaires a à cœur la prospérité économique et le développement des talents au Québec, ce qui nous mène depuis quelques années, à la CCMM, à prendre position pour favoriser le bon développement des tout-petits.

Quel rôle la communauté d’affaires peut-elle jouer à cet égard ?

Nous incitons les entreprises à mettre en place des mesures de conciliation travail-famille. Permettre aux parents d’être disponibles pour leurs enfants est bénéfique pour les tout-petits, qui sont les talents québécois de demain, mais aussi pour les entreprises elles-mêmes. Les employés qui sentent qu’ils ont la latitude nécessaire pour s’accomplir à la fois dans leur vie familiale et dans leur vie professionnelle sont plus productifs et moins stressés. D’ailleurs, le taux de roulement est moindre dans les entreprises qui mettent en place de bonnes pratiques en matière de conciliation travail-famille.

Quelles mesures encouragez-vous pour favoriser cette conciliation travail-famille ?

Nous tâchons de prêcher par l’exemple. À la CCMM, nous offrons aux employés qui reviennent d’un congé parental de travailler selon un horaire réduit. Nous offrons aussi des journées de congé pour raisons familiales et nous permettons le télétravail.

Ces mesures créent un climat de confiance : l’employé ne se sent pas coupable de rester à la maison, et l’employeur sait qu’il continue d’avoir accès à l’employé au besoin. Chez nous, lorsque quelqu’un doit s’absenter pour s’occuper d’un enfant, les autres sont solidaires. Nous sommes fiers d’avoir mis en place cette culture organisationnelle et d’avoir développé des mécanismes pour composer avec ces situations, et nous invitons les entreprises à agir de la même façon.

Nous les encourageons aussi à améliorer l’offre de services de garde en milieu de travail ou à proximité et à aménager les horaires pour accommoder les parents.

Le portrait de l’Observatoire des tout-petits note que depuis 2003, la proportion de mères de tout-petits qui occupent un emploi a augmenté chez les mères qui sont en couple, mais cette amélioration ne se reflète pas chez les mères monoparentales. Seulement 61,3 % d’entre elles travaillaient en 2015. Que pensez-vous de cette situation ?

Le lien entre la monoparentalité et l’emploi me semble complexe. C’est une question qui mérite de l’attention, mais il faudrait creuser davantage avant de proposer des solutions. Par exemple, est-ce que leur niveau de scolarité entre en jeu ?

Il reste certainement des mesures à prendre collectivement pour aider les mères monoparentales, mais nous pouvons au moins nous réjouir d’être dans une société qui a posé des gestes audacieux pour aider les familles, notamment sur le plan fiscal.

Pensez-vous qu’il est bon de fonder une famille dans le Québec de 2017 ?

Je constate que nous avons parcouru beaucoup de chemin au cours des dernières années. Nous avons eu des débats collectifs qui nous ont mené à développer des services de garde accessibles et à implanter la maternelle 4 ans en milieu défavorisé. Nos entreprises sont devenues plus ouvertes aux congés parentaux. D’ailleurs, aujourd’hui, vouloir être à la fois un parent et un professionnel n’est plus stigmatisé. Ce sont là des avancées significatives pour notre société.

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