Consolider, diversifier et densifier la banlieue

Publié le 06/12/2017 à 16:33

Par UQAM

Ennuyeuse, la banlieue? Au contraire! Le sujet fascine depuis quelques années un groupe d’étudiants férus d’aménagement. Ces jeunes qui s’inquiètent des conséquences d’un mode de vie axé sur l’utilisation de l’automobile et la ségrégation des fonctions urbaines voient la banlieue «comme un beau défi», affirme Charlotte Montfils-Ratelle. Avec ses collègues diplômés du baccalauréat en urbanisme de l’UQAM, elle a cofondé Arpent, une firme d’urbanisme vouée à l’actualisation des territoires suburbains.

Impossible de planifier la métropole du XXIe siècle sans tenir compte de ces territoires. «Les territoires suburbains ne se retrouvent pas seulement en banlieue, précise Mme Montfils-Ratelle . Il y en a aussi sur l’île de Montréal et au sein même de certains arrondissements montréalais. Par suburbain, on entend tout territoire caractérisé par une faible densité de population, une dépendance à la voiture et une séparation géographique des fonctions résidentielles, commerciales et industrielles.»

Depuis 2012, le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) contraint les municipalités de banlieue à consolider leurs territoires déjà urbanisés. «Ces municipalités partout au Québec sont confrontées au défi de poursuivre leur croissance sans empiéter davantage sur les zones agricoles; elles doivent donc revoir leur façon de se développer», souligne celle qui est aussi diplômée de la maîtrise en études urbaines.

En affaires depuis le printemps 2016, Arpent offre ses services-conseils en aménagement du territoire aux municipalités, aux promoteurs immobiliers et aux citoyens. «Nous les accompagnons dans le développement de milieux de vie plus complets et durables, notamment par la densification et la diversification des territoires. Cela peut consister, par exemple, à travailler sur l’offre de logements ou sur la diversité fonctionnelle de quartiers monofonctionnels», illustre Mme Montfils-Ratelle. L’équipe a élaboré un dossier présentant des interventions potentielles de densification douce et de diversification fonctionnelle dans les secteurs Laval-des-Rapides, Pont-Viau et Duvernay, à Laval. Elle travaille présentement sur un projet à Granby qui vise la requalification d’un site industriel. «Le client envisage d’y développer un quartier mixte à vocation écologique et familiale, comme legs au quartier où l’entreprise a établi ses premières usines», précise Mme Montfils-Ratelle.

Tous les profits générés par les activités commerciales de la firme sont réinvestis dans sa mission, à savoir l’actualisation des territoires suburbains. «Cela nous permettra d’établir un volet de recherche et développement, dit la jeune entrepreneure. Nous souhaitons aussi développer des formations et des activités destinées au grand public.»

L’Arpent a remporté deux prix en novembre dernier dans le cadre du Rendez-vous Pile 2017, un événement visant à stimuler l’innovation chez les étudiants et les professeurs de l’UQAM: une bourse de 5 000 $ pour financer ses frais de démarrage et de développement, ainsi qu’un espace, pour six mois, dans le MT Lab, l’incubateur mis sur pied par l’UQAM et son École des sciences de la gestion (ESG UQAM), Tourisme Montréal et la Ville de Montréal. Ce dernier accueille les jeunes pousses du Québec, du Canada et de l’international dans des secteurs liés au tourisme, au transport et au divertissement.

 

 

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