Le porc du Québec dans l’assiette des Japonais

Publié le 13/08/2018 à 00:01

Le saviez-vous ? La valeur des exportations de porc du Québec dépasse la valeur des exportations d’hydroélectricité ! Ce succès international, nous le devons à la passion et au savoir-faire de tous les acteurs de la filière porcine.

Selon les Éleveurs de porcs du Québec, 70 % du porc produit et transformé au Québec est exporté, ce qui représente pas moins de 19 % de l’ensemble des exportations alimentaires de la province.

Nos filets de porc, côtes levées, longes et autres saucissons se retrouvent ainsi dans plus de 80 pays, dont le Japon.

En termes de valeur, le Japon arrive en deuxième place, entre les États-Unis et la Chine. Mais le pays du Soleil levant représente surtout une occasion pour nos producteurs d’affirmer leur excellence.

Car, lorsqu’il est question de leur assiette... les Japonais ont la fourchette exigeante !

Des relations de longue date
Le Japon et la filière porcine du Québec entretiennent des relations commerciales depuis plus de 40 ans. Un travail qui rapporte : en 2017, selon Statistique Canada, les exportations de viande de porc du Québec vers le Japon totalisaient 384 millions de $. Le porc est le produit québécois le plus importé par les Japonais, devant le minerai de fer et le soja.

Cela dit, vendre au Japon le porc du Québec n’est pas simple.

« Les Japonais sont des gens excessivement exigeants, ils ont un sens du goût extrêmement développé : un repas pour eux, c’est une expérience. Il faut toujours que ce soit sensationnel », souligne Carl Robitaille, représentant des ventes internationales chez Aliments Lucyporc du Groupe Robitaille, un transformateur québécois qui commercialise au Japon des produits du porc de la marque Porc Nagano.

Il n’est donc pas étonnant que les clients japonais soient surtout des acheteurs de porc frais. En 2017, toujours selon Statistique Canada, le porc réfrigéré représentait plus de 70 % de la valeur des exportations de porc vers le Japon. Pour satisfaire à cette exigence, l’industrie québécoise a donc dû, au fil des années, développer un procédé de réfrigération adéquat afin d’acheminer les produits jusqu’au lointain archipel.

Les Japonais sont aussi friands des meilleures coupes, en particulier la longe, et s’attendent à de hauts standards de qualité de l’élevage à la transformation du porc. Ils exigent en outre que la production respecte un cahier des charges strict et sont sensibles aux notions de traçabilité.

Québec-Japon : des valeurs communes
Malgré les milliers de kilomètres qui les séparent, le Japon et la filière porcine du Québec partagent des valeurs communes : la rigueur et la passion pour la qualité.

Le Japon est certes un client exigeant, mais l’industrie québécoise y voit surtout un défi... et un tremplin pour se propulser parmi les meilleurs au monde !

Exportations : des occasions à saisir
Le plus récent rapport de responsabilité sociale des Éleveurs de porcs du Québec souligne qu’en 2017, la valeur des exportations de porc a totalisé 1,68 milliard de $. Des activités qui ont un impact majeur pour l’économie de nos régions. « Étant donné que les produits de porcs sont transformés à 100 % au Québec, peut-on lire dans le rapport, ils conservent la pleine valeur ajoutée ici. »

Les Éleveurs de porc du Québec estiment que la demande mondiale pour la viande porcine augmentera de 9 % d’ici 2026, notamment en raison de la croissance de la population mondiale, mais aussi de l’évolution des habitudes alimentaires en Chine. Un projet pilote est d'ailleurs en cours pour commencer l’exportation vers l’Empire du Milieu de la viande de porc réfrigérée qui fait déjà le bonheur des clients japonais.

Il va sans dire qu’en matière d’exportation, les occasions d’affaires ne manquent pas pour le porc du Québec !

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