Les effets du boom technologique

Offert par Les Affaires


Édition du 12 Mai 2018

Les effets du boom technologique

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Édition du 12 Mai 2018

Par Matthieu Charest

L’intelligence artificielle s’impose de plus en plus comme un pôle d’attraction. Montréal accueille maintenant les laboratoires de recherche en ­IA de ­Microsoft, ­ Facebook, ­Google (notre photo), ­Samsung et ­Thales. Photo : ­Benoit ­Daoust / 123RF

Il n'y a pas que le centre-ville montréalais qui connaît une croissance soutenue dans le marché des espaces de bureaux. Le centre de l'île, notamment les quartiers Mile-End et Mile-Ex, est aussi frappé par une forte demande d'espaces. La montée fulgurante de Montréal comme pôle technologique, notamment en intelligence artificielle (IA), sous-tend une activité foisonnante dans l'immobilier commercial.

« L'intelligence artificielle a volé la vedette, l'an dernier, à Montréal, où elle s'impose de plus en plus comme un pôle d'attraction. La ville accueille maintenant les laboratoires de recherche en IA de Microsoft, Facebook, Google, Samsung et Thales, et les acteurs locaux, comme Element AI, poursuivent leur expansion à la vitesse grand V », note la firme de services-conseils en immobilier Avison Young dans sa revue du marché des espaces de bureaux du Grand Montréal pour la fin 2017. Nul doute, la poussée du secteur des TI contribue fortement au boom que l'on observe.

La source de la croissance future

Les prix, plus raisonnables au centre de l'île qu'au centre-ville, expliquent aussi l'attrait de ce secteur pour les entreprises spécialisées en TI. Selon la firme Colliers, le loyer net moyen au troisième trimestre de 2017 s'élevait à 13,79 $ le pied carré, comparativement à 17,10 $ le pied carré dans le quartier des affaires. Étrangement, malgré la demande, le taux d'inoccupation a augmenté de 0,5 % entre le deuxième et le troisième trimestre de 2017. Mais comme l'explique Laurent Benarrous, associé chez Avison Young, c'est trompeur. « C'est que dans ce secteur, l'approvisionnement est constant. Il y a toujours de nouveaux produits [des espaces qui s'ajoutent] depuis une dizaine d'années. Et il reste encore un potentiel de 2 à 3 millions de pieds carrés à développer », dit-il.

Le coeur de l'île sera l'un des moteurs de la croissance dans le marché des espaces de bureaux pour Montréal dans les prochaines années, croit Andrew Maravita, directeur général de la firme de services-conseils en immobilier Colliers au Québec. Il classe le « midtown » comme le deuxième secteur à surveiller après le centre-ville. « C'est un secteur qui va continuer de se développer grâce à la croissance des TI et de l'intelligence artificielle (IA). Les "bureaux lofts", qui sont plus de catégories "B" et qui sont offerts dans ces quartiers, sont devenus des pôles d'attrait pour les entreprises technologiques. Clairement, la croissance de l'IA accroît la demande. »

Vers un déplacement en périphérie ?

Selon Laurent Benarrous, « ce qui crée du mouvement [sur le marché de l'immobilier commercial], ce sont les entreprises en technologies. Ce sont elles qui affichent des courbes de croissance phénoménales et qui, par conséquent, créent de l'absorption [dans les espaces] ». À son avis, nous pourrions même observer un mouvement dans les prochaines années, où les grandes entreprises technologiques pourraient quitter le centre de l'île où elles sont souvent installées. « Prenons une entreprise comme Ubisoft, par exemple. Leur présence dans le Mile-End est forte, mais est-ce qu'il n'y aurait pas une tentation, à l'instar d'Apple, à Cupertino, en Californie, de créer un campus Ubisoft dans le Technoparc dans l'arrondissement de Saint-Laurent, en dehors du centre ? Compte tenu de la création du réseau électrique métropolitain (REM), qui va améliorer la mobilité, des entreprises pourraient se déplacer pour attirer de la main-d'oeuvre qui habite en banlieue. »

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