Comment Twitter a aidé Mediaclip à augmenter ses ventes

Publié le 31/03/2015 à 16:04

Comment Twitter a aidé Mediaclip à augmenter ses ventes

Publié le 31/03/2015 à 16:04

(Photo: 123RF)

Attirer des clients en publiant un blogue ou en étant présent sur Twitter? Marion Duchesne était plus que sceptique devant cette idée. Pourtant, deux ans plus tard, la présidente et directrice générale de Mediaclip doit se rendre à l’évidence. La stratégie a fonctionné à merveille pour sa petite entreprise qui rayonne partout sur la planète.

«Avant, je recevais en moyenne une ou deux demandes de clients intéressés par mois. Aujourd’hui, c’est autour de trois par jour», s’enthousiasme Marion Duchesne. Il faut dire que l’entreprise, spécialisée dans les logiciels permettant de personnaliser des objets à l’aide de photos, comme des calendriers, n’a pas ménagé les efforts pour occuper cette position de leader dans son domaine.

D’abord, la PME a les coudées franches dans son champs d’expertise… ou presque. «Nous n’avons que deux concurrents à travers le monde», précise la présidente, qui a fondé l’entreprise en 2005.

Au Québec, on peut utiliser les solutions développées par Mediaclip dans les centres de photos en ligne des pharmacies ou chez Walmart, entre autres. Depuis peu, une application mobile est aussi disponible pour les clients de Costco au Canada et aux États-Unis.

Mais c’est surtout à l’échelle mondiale que l’entreprise comptant une trentaine d’employés se démarque : ses clients se répartissent dans 19 pays, allant du Brésil au Japon en passant par l’Inde et la Suède. Si bien que 92% des ventes de Mediaclip se transigent en-dehors du Canada.

Conserver la première place

La PME a donc su tirer profit de cette position. « Nous voulions devenir une référence dans notre domaine, soit la photographie et le commerce en ligne », explique la pdg.

Pour y arriver, la PME a mis en œuvre des stratégies de « inbound marketing ». Selon cette tendance, ce sont les clients qui viennent à vous, plutôt que le contraire.

« J’avoue que je n’y croyais pas tellement au départ, surtout que nos produits sont destinés à d’autres entreprises, plutôt qu’aux consommateurs », raconte Marion Duchesne. Elle s’est quand même lancée, entourée d’une ancienne vice-présidente de chez Kodak, aujourd’hui spécialisée en médias sociaux, et d’un consultant, lui aussi expert en photographie.

Une stratégie de longue haleine qui se déploie en trois axes. D’abord, la publication d’un ou deux articles de blogue par semaine. « Ce n’est pas un endroit pour faire de la publicité pour nos produits, au contraire, précise-t-elle. Nous utilisons cet espace pour relayer des nouvelles sur l’industrie, analyser les tendances, présenter les bonnes pratiques. »

Dans la même veine, l’entreprise rédige des exposés techniques sur son champ d’expertise, communément appelés « white papers ».

L’objectif? Asseoir la crédibilité de Mediaclip. D’ailleurs, la jeune femme donne souvent des conférences dans des événements à travers le monde. Elle a même été invitée à prendre la parole lors du dernier Consumer Electronics Show, le plus important salon de l’industrie. Une preuve que la stratégie fonctionne, estime la pdg.

Rayonner sur les médias sociaux

Pour assurer son rayonnement, Mediaclip mise aussi sur les réseaux sociaux. Notamment sur Twitter. « Le web 2.0, c’est un must pour nous. Sinon, tout ce que tu fais, c’est de te rendre dans des salons liés à ton industrie. Mais ça coûte très cher et le retour sur l’investissement n’est pas toujours évident. Pour nous, cela devient une vitrine mondiale », explique Marion Duchesne.

« Sur Twitter, nous avons développé des liens avec les "movers and shakers ", les gens influents de l’industrie. Mais c’est une stratégie qui demande beaucoup de temps, car il faut partager du contenu intéressant, commenter, retweeter… » Les retombées commencent à se faire sentir : il y a six mois, chaque publication de Mediaclip sur Twitter rejoignait 100 000 personnes. Aujourd’hui, le « reach », la mesure d’audience sur Twitter, grimpe à 11,6 millions de comptes ou personnes.

La stratégie commence donc à porter fruits. Ainsi l’an dernier, les revenus de l’entreprise ont augmenté de 56%, ce qui n’est pas sans lien avec le modèle d’affaires de la PME.

En effet, en plus de payer une licence pour utiliser l’application de Mediaclip, les clients versent des redevances pour chaque produit vendu. La prochaine étape? Réduire le cycle de vente qui dure actuellement de 6 à 12 mois, explique la pdg. L’entreprise prévoit lancer une version de son logiciel disponible dans le nuage dès juin prochain. « Cela diminuera de beaucoup ce délai. Les entreprises qui achèteront nos solutions pourront les utiliser dès le lendemain. » Une stratégie qui viendra donner un nouveau coup de fouet à la croissance de Mediaclip.

 

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