Des stages à haut rendement

Publié le 27/02/2013 à 13:32, mis à jour le 28/03/2013 à 15:17

Des stages à haut rendement

Publié le 27/02/2013 à 13:32, mis à jour le 28/03/2013 à 15:17

L’École de gestion de l’UQAM a reçu deux fois plus d’offres de stage en 2012 que les années précédentes (environ 400 contre 200). Une preuve de l’engouement des entreprises pour cette main-d’œuvre d’appoint qui constitue aussi la future relève.

Il faut dire que les stages d’aujourd’hui sont productifs. Il n’est plus question de phase d’observation. Les étudiants arrivent en poste avec un mandat précis et des responsabilités.

« Les stages ont un contenu de plus en plus important notamment dans les secteurs qui souffrent de pénurie de main-d’œuvre comme l’informatique, le génie civil ou la comptabilité», constate André Raymond, directeur adjoint des services professionnels au service de placement de l’Université Laval. L'établissement a vu en 2012 le nombre de stages en administration augmenter de 30 % et ceux en génie de 15 % .

Les mandats du stagiaire varient en fonction de son niveau d’études. Les premiers stages donnent lieu à des tâches plus faciles et moins à risque que les suivants.

«Pour des stagiaires au bac, les stages sont assez similaires à des postes d’entrée», remarque Caroline Blanchette, conseillère en emploi au centre de gestion de l’ESG-UQAM. Les stagiaires en informatique pourront, par exemple, faire de la programmation et de l’analyse. En science et génie, ils seront amenés à faire de la surveillance de chantier, ou de la paie en ressources humaines .

Un intérêt partagé
Une chose est sûre : l’étudiant doit produire un rendement d’autant plus que les stages sont désormais rémunérés. Un futur ingénieur en biotechnologie peut ainsi gagner de 500$ à 775$ par semaine dès son premier stage.

Pour que le stage soit le plus efficace possible, tous les partenaires se mobilisent : l’étudiant, l’entreprise et l’université.

La génération Y aime les défis et les responsabilités. les étudiants veulent donc avoir des mandats intéressants dès la première période de stage. « Les entreprises qui n’offrent pas de tâches permettant aux jeunes de se dépasser peuvent se retrouver pénalisées. Les étudiants se le disent entre eux et plus personne ne postule à leurs offres de stage», souligne André Raymond.

L’entreprise doit donc se préparer à accueillir ses stagiaires. Pas de place pour l'improvisation. Elle doit prévoir les tâches, nommer un superviseur, libérer un bureau et parfois même prévoir des formations.

Marie-Philippe Fontaine, future comptable agréée, a reçu trois semaines de formation chez Ernst and Young lors de son premier stage. Deux semaines de formation portaient sur les valeurs et le fonctionnement de l’entreprise, et une autre sur l'audit.

«L’évolution majeure est là : les entreprises prennent les stages très au sérieux», constate Denis-Robert Elias, directeur général des services des stages et du placement de l’Université de Sherbrooke, qui organise 4000 stages par an. «Tous les gestionnaires savent qu’ils doivent aller chercher les talents. Le stage est la façon la moins coûteuse de le faire en amont. C’est devenu une façon de recruter.»

Des stages bien encadrés
Le rôle de l'université est de veiller à ce que les stages permettent à ses étudiants d’apprendre le plus possiblesur le terrain. Le monde universitaire a dû lui aussi s’adapter pour s’assurer que ses étudiants soient pleinement opérationnels en stage.

Les centres de placement se sont professionnalisés et les méthodes sont à la pointe de la technologie. Les enseignants utilisent le retour d’expérience de leurs étudiants pour ajuster leurs cours aux réalités du terrain.

L’Université de Sherbrooke a été la première, il y a plus de 45 ans, à avoir institué un système coopératif pour préparer activement les étudiants avant leur premier stage : élaboration de CV, entraînement à l’entrevue, rencontres sur le savoir être en entreprise et sur l’éthique, formation sur les clauses de confidentialité, etc.

Les étudiants bénéficient également de suivis pendant toute la durée du stage. Celui-ci comporte des objectifs d’apprentissage très précis auxquels l’étudiant et l’entreprise doivent se conformer.

En résumé : les uns ont besoin des autres. Le stage est donc perçu favorablement par les étudiants et par les entreprises. Et pour cause, un étudiant sur trois à l’ESG-UQAM et un sur deux à l’Université de Sherbrooke sont embauchés par les entreprises dans lesquelles ils ont fait un stage.

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