Les fonds négociés en Bourse gagnent des adeptes

Publié le 06/11/2009 à 10:07

Les fonds négociés en Bourse gagnent des adeptes

Publié le 06/11/2009 à 10:07

Par Denis Lalonde

Les FNB offrent aux petits épargnants des stratégies de placement intéressantes. Photo : Bloomberg

Les fonds négociés en Bourse (FNB) sont plus populaires que jamais au Canada. En un an, malgré la récession, l'actif investi dans ce type de produit fi nancier a progressé de plus de 65 %.

Au 30 septembre, près de 29 milliards de dollars étaient investis dans ces produits financiers, 12 milliards de plus que l'an dernier. À titre de comparaison, l'actif des fonds communs de placement a progressé de seulement 3 % pendant la même période.

Plusieurs avantages

" La popularité grandissante des fonds négociés en Bourse vient du fait qu'ils constituent un bon outil, généralement peu risqué, pour diversifier un portefeuille, dit Rajiv Silgardo, chef des Fonds indiciels négociés en Bourse chez BMO Groupe financier.

Un FNB est une valeur mobilière négociée sur un parquet boursier et qui suit souvent le rendement d'un indice, d'un secteur d'activité ou d'un marché. Le FNB est un portefeuille de titres qui peut être constitué d'actions, d'obligations et d'autres actifs. " Les fonds négociés en Bourse ont des frais de gestion très avantageux par rapport à ceux des fonds communs et font preuve de plus de transparence ", souligne M. Silgardo.

Les FNB ont l'avantage de dévoiler les composantes de leur portefeuille sur une base quotidienne, alors que les avoirs des fonds communs sont habituellement dévoilés trimestriellement ou semestriellement. Les FNB sont également négociés en continu comme les actions, alors que les parts des fonds communs ne sont cotées qu'à la clôture des marchés.

Selon M. Silgardo, les FNB offrent aux petits épargnants des stratégies de placement autrefois réservées aux investisseurs institutionnels ou fortunés, notamment dans les secteurs de l'immobilier et des ressources naturelles.

Malgré leur succès, les FNB sont encore loin d'être aussi populaires que les fonds communs. " Au 30 septembre, les Canadiens avaient investi 28,8 milliards de dollars dans les FNB, comparativement à 700 milliards de dollars dans les fonds communs ", précise Gordon Gibson, vice-président, stratégies de vente et communications financières spécialisées, à la Banque Nationale.

Attention aux fonds plus risqués

La plupart des FNB reproduisent le rendement de leur indice de référence, qu'il soit obligataire, en actions ou autres. Toutefois, au cours des dernières années, des FNB beaucoup plus risqués ont fait leur apparition, comme les FNB inversés, les FNB spéculatifs et ceux de ressources naturelles, qui sont à utiliser avec précaution.

De nombreux épargnants comprennent mal le fonctionnement des FNB risqués qui sont destinés à des investisseurs qui misent sur le très court terme. Maxime Lambert, conseiller chez Valeurs mobilières Dundee, cite l'exemple d'un épargnant qui aurait déposé 100 $ dans un FNB spéculatif qui reproduit deux fois le rendement de l'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto. " La première journée, si l'indice grimpe de 5 %, cela vaudra à l'épargnant un rendement de 10 %, soit 10 $. Le lendemain, si l'indice recule de 5 %, la perte de 10 % s'applique sur 110 $, ce qui signifie une perte de 11 $. Le placement ne vaudra plus que 99 $. Il est donc facile de se brûler à ce petit jeu ", explique M. Lambert.

Certains FNB concentrés dans le secteur de l'énergie ont subi des rendements négatifs depuis le début de l'année, même si le prix du pétrole brut a augmenté de plus de 50 % pendant cette période, ajoute le spécialiste.

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