Des entreprises qui font bouger leurs équipes

Publié le 15/09/2016 à 00:19

Des entreprises qui font bouger leurs équipes

Publié le 15/09/2016 à 00:19

Une récréation chez Éclairage contraste

Pendant deux heures, en mai dernier, la PME Éclairage Contraste de Lévis a arrêté l'ensemble de ses activités et invité ses 160 employés à sortir sur le terrain extérieur de l'entreprise. Chacun pouvait s'inscrire à l'une des multiples activités physiques offertes, que ce soit du hockey de terrain, de la Zumba ou de la marche. « On voulait avoir la participation la plus grande possible », explique Marie-Ève Pouliot, directrice des ressources humaines. La matinée s'est conclue par un dîner constitué d'aliments santé. Dans un sondage mené auprès des employés sur les mesures instaurées pour favoriser la santé, cette activité s'est clairement distinguée comme la plus populaire et devrait être répétée cet automne.

Accumuler des points en se maintenant en santé chez Humania Assurance

Pour une deuxième année consécutive, Humania Assurance, de Saint-Hyacinthe, a organisé le concours « Air en santé », dans lequel les employés se fixent un objectif puis amassent durant huit semaines 50 points pour chaque période de 30 minutes consacrée à une activité physique de leur choix. Chacun de ces 50 points leur donne ensuite une chance supplémentaire de remporter un tirage à la fin du concours. De plus, des prix collectifs sont remis, puisque chaque participant est membre d'une équipe regroupant entre 4 et 9 personnes. Cette année, 70 % des 125 employés se sont joints à l'une des 13 équipes. Dans chacune d'elle, un capitaine se charge de compiler les points grâce à un tableau informatique conçu à cet effet. « En groupe, cela les incite à se défier, à s'encourager les uns et les autres », explique Danielle Lacombe, directrice Ressource humaine chez Humania. Cette dernière avait développé le concept « Air en santé » lorsqu'elle était à la tête du comité mieux-être chez Aviva, avant de le reproduire et le peaufiner une fois embauchée chez Humania.

Des micro-pauses pour s'étirer chez CMP Solutions

Depuis un mois, CMP Solutions mécaniques avancées, une entreprise d'environ 250 employés de Châteauguay spécialisée dans la production de boîtiers métalliques, propose des micro-pauses à ses employés. Une kinésiologue embauchée à temps plein a parmi ses tâches de mener ces courtes interventions effectuées une fois par jour. Elle guide les travailleurs dans des étirements et des exercices selon les douleurs associées au poste de travail. La mesure est inspirée d'une initiative mise en place pour les employés de bureau chez Soprema, à Drummondville. Mais CMP Solutions mécaniques avancées l'offre aussi à ses employés d'usine, moins enclins à faire de l'activité physique en dehors de leurs heures de travail en raison de leurs tâches plus épuisantes physiquement. « J'ai des commentaires positifs, dit la kinésiologue Émilie Saint-Denis. Les gens trouvaient que lorsqu'il retournait à leur poste travail, c'était beaucoup plus facile de traverser leur après-midi ». Le taux de participation aux activités atteint 37 %, mais l'entreprise vise 50 %.

Une coopérative pour s'entraîner à la SAAQ

En 2011, des employés de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) ont formé une coopérative, Zone Active, pour gérer un centre d'activité physique à l'intérieur des murs du siège social à Québec. Sur les 2 200 personnes travaillant à cet endroit, la coopérative compte aujourd'hui près de mille membres qui assurent la gestion de ses finances. Cette initiative visait une prise en charge de ce volet par les employés eux-mêmes. Tous les trois ans, la coopérative lance un appel d'offres pour trouver un fournisseur de service. Actuellement, ce sont trois kinésiologues de chez Olympes qui assurent cette tâche. Le centre d'activité physique est ouvert de 6h à 19h, sauf pendant deux plages horaires durant lesquelles tous les employés travaillent. « C'est un service offert aux employés, mais aussi une mesure d'attraction du personnel », juge Béatrice Farand, directrice des relations médias et gouvernementales à la SAAQ et vice-président de la coopérative Zone active.

La CCAQ crée son propre centre d'entraînement

Un centre d'activité physique est-il un luxe que seules les grandes entreprises peuvent se permettre ? La Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ) a démontré que non en concevant par elle-même un petit centre d'entraînement pour sa vingtaine d'employés travaillant à Québec. Lorsqu'un centre privé de conditionnement physique a fermé dans les environs, la PME a vidé son entrepôt pour installer un tapis roulant, deux elliptiques, un vélo stationnaire, trois bases d'entraînement de vélo, un grand miroir et des tapis pour faire des exercices au sol, alors qu'une douche était déjà aménagée dans les locaux. Au total, l'organisation a investi 11 000 $ dans cet aménagement. Jean Cadoret, directeur des événements corporatifs à la CCAQ, remarque une répercussion sur la productivité et l'enthousiasme des employés. « Les gens me disent qu'ils sont plus en forme en après-midi, qu'ils ressentent moins un creux d'énergie après le dîner», assure-t-il.

Une culture de vélo chez CAE

En 2011, Jean-Yves Bilodeau, concepteur électrique chez CAE, a fondé un club vélo-boulot avec ses collègues. Aujourd'hui, 150 employés de l'entreprise prennent leur bicyclette pour venir travailler et 90 d'entre eux participent à des réunions organisées trois fois par année. Les membres partagent sur le web les trajets et les itinéraires les plus sécuritaires ou les plus tranquilles pour se rendre au siège social, situé dans une zone peu invitante au transport actif près de l'aéroport Pierre-Eliott-rudeau. M. Bilodeau tient aussi sur place un petit « magasin » avec des produits d'urgence, comme des chambres à air ou de l'huile à chaîne, qu'il revend sans profit lorsqu'un membre est en besoin. « Je ne pensais pas que c'était pour débloquer sur quelque chose de plus gros, soit une culture du vélo », dit M. Bilodeau. Les départements des communications, des infrastructures et des ressources humaines soutiennent le club dans la promotion du vélo à l'intérieur de l'organisation. En 2012, CAE a formé une équipe de cyclistes afin d'amasser des fonds pour le Centre Segal de recherche contre le cancer, qui est passé de 106 à 147 membres depuis. CAE a obtenu en mai dernier la certification vélosympathique bronze remise par Vélo-Québec.

Travailler en marchant… à son bureau de l'UQAM

Mylène Aubertin-Leheudre a installé il y a un an un poste de travail actif dans son bureau de l'Université du Québec à Montréal. La professeure au département des sciences de l'activité physique démarre un tapis roulant pour marcher devant son ordinateur lorsqu'elle parle au téléphone ou lit un texte. Elle évalue s'en servir une trentaine de minutes par jour, tout en restant debout le reste du temps. C'est après avoir observé cette démarche dans des entreprises aux États-Unis qu'elle a décidé de se procurer pour 1100 $ ce tapis roulant, qui peut s'adapter facilement à un bureau. Elle avait constaté qu'elle prenait du poids et souffrait de maux qui lui semblaient causés par son travail sédentaire. « J'ai moins de douleur au dos et au nerf sciatique, affirme désormais la professeure. Et je ressens moins le besoin, en fin de journée, de devoir faire de l'exercice ». Elle précise que son poids s'est maintenu depuis et que sa productivité n'a pas diminué. Des entreprises, comme Olympe, commencent aussi à expérimenter ce genre d'installation dans leurs bureaux.

Faire du sport sur son temps de travail à l'École d'Entrepreneurship de Beauce

L'École d'Entrepreneurship de Beauce (ÉEB) accorde à ses employés une heure payée sur leur temps de travail pour faire de l'activité physique. Dans sa pédagogie, l'établissement accorde beaucoup d'importance à l'idée de se maintenir en santé et a décidé de mettre en pratique cette philosophie pour ses employés. « On a des horaires un peu fous. On travaille beaucoup le soir et les week-ends. J'ai besoin d'une équipe qui a de l'énergie pour livrer ce qu'il y a à livrer», explique Isabelle Leber, directrice générale de l'établissement. Cette mesure a été inscrite dans la politique de ressources humaines il y a trois ans. Daniel Laflamme, coordonnateur et responsable des activités sportives à l'ÉEB, évalue qu'environ la moitié des employés prennent ces 60 minutes de leur temps de travail pour les consacrer à la pratique d’un sport.

Un bracelet de sport en cadeau chez GSOFT

À l'occasion du dernier Noël, l'entreprise de génie logiciel GSOFT de Montréal a donné à l'ensemble de ses 200 employés une montre Fitbit, un bracelet connecté permettant de mieux calculer et mesurer son activité physique. Les personnes embauchées depuis, ainsi que les stagiaires, en ont aussi reçu une. La PME y a investi près de 20 000$, en espérant qu'elle permettra aux travailleurs, pour la plupart des passionnés de technologies, de prendre conscience de l'importance de faire de l'activité physique sur une base quotidienne. « On essaie de créer différents événements qui vont mettre en valeur cette montre », précise Catherine Salvail. Le bracelet connecté a notamment été utilisé lors d'olympiades, organisées en août dernier pour mobiliser les équipes : le nombre de pas calculé sur la montre, durant la semaine, donnait alors des points supplémentaires aux participants.

Morneau Shepell invite ses employés à marcher

Chaque deuxième jeudi du mois, les employés des bureaux montréalais de Morneau Shepell peuvent prendre part à un groupe de marche sur leur temps de travail. Ils ont le choix entre deux randonnées de 30 minutes, l'une s'effectuant le matin et l'autre en après-midi. Une kinésiologue, travaillant dans les programmes d'aide aux employés offerts aux clients, accompagne le groupe sur son parcours pour expliquer comment marcher rapidement et bien respirer durant l'exercice. La société a amorcé cette démarche il y a trois ans. Lors d'une semaine thématique sur la santé, une marche avait été planifiée. « On avait eu un taux de participation phénoménal », raconte Sarah de Montigny, gestionnaire de projet chez Morneau Shepell. L'activité a été répétée chaque mois. « Au début c'était juste l'été et les gens en demandaient l'hiver également. Maintenant, c'est à longueur d'année ». L'an dernier, 550 employés différents ont participé à au moins une randonnée pour un total 1515 participations.

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