Aider les PME à traiter leurs eaux usées

Publié le 14/04/2012 à 00:00, mis à jour le 12/04/2012 à 10:19

Aider les PME à traiter leurs eaux usées

Publié le 14/04/2012 à 00:00, mis à jour le 12/04/2012 à 10:19

Par Pierre Théroux

Micheline Poulin, directrice du CTE du Cégep de Saint-Laurent [Photo: Gilles Delisle]

L'an dernier, Les Pros de la Photo a cogné à la porte du Centre des technologies des eaux du Cégep de Saint- Laurent pour qu'il l'aide à mettre en place un système de traitement de ses effluents industriels. L'entreprise montréalaise est spécialiste du développement et de l'impression de photos. Son laboratoire de la rue Beaubien, le plus important au pays, imprime des dizaines de millions de photos chaque année.

L'équipe du CTE a d'abord évalué les sources de contamination, puis proposé des procédés permettant de traiter efficacement les rejets d'argent ionique et d'azote générés par les procédés d'impression. L'entreprise peut non seulement se conformer au règlement municipal sur les eaux usées, mais elle «peut aussi récupérer l'argent ionique et le revendre», souligne Micheline Poulin, directrice du CTE.

Réduire la consommation

Le CTE est l'un des 46 centres collégiaux de transfert de technologie essaimés dans le réseau québécois des cégeps. Lancé en 2008, le CTE est affilié au Cégep de Saint-Laurent, qui forme des techniciens en assainissement de l'eau depuis plus de 40 ans.

Le Centre axe ses recherches sur la gestion et le traitement de l'eau. Ses travaux permettent entre autres d'assainir les eaux usées, les eaux de procédé et les eaux de ruissellement, et de réduire la consommation d'eau des procédés industriels ou les rejets d'eau.

Le CTE vise principalement les PME et les municipalités. Il a notamment élaboré un procédé de traitement des eaux pluviales pour un fabricant québécois de produits de béton. Il a aussi réalisé des essais de laboratoire pour un procédé de traitement biologique d'effluents miniers.

De l'eau au moulin

La création du CTE arrive à point, au moment où les gouvernements provincial et municipal s'intéressent de plus en plus à la consommation d'eau, tandis que les rejets industriels demeurent d'actualité. L'éventuelle implantation de compteurs apportera de l'eau au moulin du CTE.

«Les changements de réglementation, notamment celle portant sur l'utilisation de l'eau, sont sûrement des occasions d'affaires à exploiter», souligne Mme Poulin.

Il y a un an, le gouvernement du Québec confiait au CTE le mandat de rédiger un guide portant sur l'élaboration et la mise en oeuvre de bonnes pratiques d'économie d'eau potable dans les édifices gouvernementaux.

La rédaction du guide s'inscrit dans la Stratégie québécoise d'économie d'eau potable, qui vise à réduire d'au moins 20 % la production moyenne d'eau par personne pour l'ensemble du Québec. La Ville de Montréal souhaite pour sa part diminuer de 15 % le niveau de production d'eau d'ici 2015, par rapport à l'an 2000.

«Nous aidons les organisations à consommer moins d'énergie, à utiliser moins d'eau par unité de fabrication, ou encore à recycler plus efficacement.» - Micheline Poulin, directrice du CTE

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