Laval mise sur le covoiturage

Publié le 31/10/2011 à 11:09

Laval mise sur le covoiturage

Publié le 31/10/2011 à 11:09

La Société de Transport de Laval vient de lancer le programme de covoiturage avec voitures électriques. Une première au Québec. Depuis un mois, chaque matin, dix équipages de quatre personnes rejoignent leur terminus de métro ou gares de train de banlieue en embarquant dans un véhicule électrique fourni par la STL.

Le programme baptisé CLIC s'inscrit dans le plan de mobilité durable de la Ville de Laval, déposé en juin dernier. Objectif : réduire de 50 % des émissions de gaz à effet de serre par habitant lié au transport d'ici vingt ans. « Nous avons essentiellement développé le programme cet été », indique Christine Gauvreau conseillère en planification et responsable de l'implantation du programme.

Dix Chevrolet Volt, acquises par la STL et l’Agence métropolitaine de transport (AMT), sont mises à la disposition des Lavalois qui détiennent une carte Opus de la STL. Les deux organisations assurent l'entretien des véhicules et défraient les coûts d’assurances. Hydro-Québec, partenaire de l'initiative, assure pour sa part l'implantation et l'entretien de bornes de recharge dans les différents terminus.

Le coût de l'implantation du programme totalise l'achat des voitures, qui est de 420 000 $, et la mise en place des bornes de recharge, évalué à 250 000 $.

Les équipages sont composés d’un conducteur désigné, d’un substitut et de deux passagers. Sept véhicules rejoignent le terminus Montmorency, deux le terminus Cartier et une dernière rejoint la gare Sainte-Dorothée, où des stationnements dotés de bornes de recharge les attendent.

Le conducteur désigné peut se servir gratuitement du véhicule à des fins personnelles sur une distance totale de 200 kilomètres par mois. « Au-delà de cette distance, il doit payer 0,40 $ pour chaque kilomètre parcouru », dit Christine Gauvreau.

La STL s'est inspirée d'expériences américaines pour développer son programme. « La Ville de Chicago, par exemple, détient une flotte d'environ 600 véhicules qu'elle met à la disposition d'usagers à des fins de covoiturage », indique-t-elle. Toutefois, au lieu d'opter pour des minifourgonnettes – ce qui est normalement le cas en covoiturage – la STL s'est tournée vers des voitures électriques afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Certes, la Chevrolet Volt n'est pas entièrement électrique. Un moteur thermique permet de prendre le relais lorsque la batterie est déchargée. « Mais dans le cadre du programme, comme les déplacements se font sur de courtes distances, ils seront entièrement mus par électricité », souligne-t-elle. La Volt permet une autonomie électrique qui oscille entre 40 et 80 kilomètres, ce qui est amplement suffisant pour ce type de déplacements. La charge s’effectue en 10 heures à partir d’une prise de courant domestique de 120 V ou en 4 heures aux bornes de 240 V, installées dans les trois stationnements incitatifs de l’AMT.

Ce projet pilote pourrait être étendu. La STL se donne un an pour mesurer l’intérêt de l’initiative auprès de la population. Les principaux défis tient plutôt en effet davantage à l’implantation du covoiturage dans les moeurs plutôt qu'aux véhicules électriques eux-mêmes.

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