Il y a aura bientôt suffisamment de directeurs de centres de congrès au Québec pour qu'ils puissent s'organiser un congrès bien à eux. Le seul problème sera de décider où le tenir...
Au dernier décompte, 36 villes du Québec sont maintenant dotées d'établissements de taille à accueillir des congressistes. Et comme certaines en possèdent plus d'un, l'Association des bureaux de congrès du Québec regroupe 56 membres hôteliers, auxquels il convient d'ajouter le Centre des congrès de Québec et le Palais des congrès de Montréal.
L'offre n'a jamais été si abondante et de qualité, d'un bout à l'autre du territoire. Finie l'époque où il était périlleux de s'écarter des sentiers battus pour se retrouver dans un sous-sol d'église, avec un micro incertain, un projecteur usé et des tables à cartes bancales. Que vous décidiez de vous réunir à Rouyn-Noranda, Victoriaville, Rimouski ou ailleurs, les installations seront impeccables.
Il le faut. Les attentes sont élevées. L'accueil, la technique, l'ambiance, les repas... un congrès bien réussi repose notamment sur un environnement sans faille. Et comme ces rencontres sont souvent annuelles et que les organisateurs les promènent d'une ville à l'autre, les gens peuvent établir des comparaisons. Les à-peu-près ne sont plus tolérés.
Comment expliquer que le choix soit aussi vaste ? Que des hôtels aient ajouté des salles et de l'équipement pour concurrencer les destinations traditionnelles des congressistes ? D'abord, parce que c'est rentable, à condition que le calendrier se noircisse quelque peu. Les participants mangent sur place, y logent souvent, et la facture grimpe, surtout quand la famille accompagne le congressiste. De plus, les réunions sont plus nombreuses que jamais. Aux grands événements internationaux, comme le Congrès mondial sur le cancer qui vient de se tenir à Montréal, s'ajoute un nombre grandissant de rencontres d'associations ou d'organisations qui sentent le besoin de serrer les rangs.
Curieux, tout de même. Il n'y a pas si longtemps, on disait qu'avec le développement des télécoms, les vidéoconférences rendraient obsolète ce genre de rencontres. Les gens resteraient sagement chez eux et discuteraient à distance. C'était oublier que les humains sont fondamentalement des êtres grégaires, et que les contacts en personne sont bien plus productifs pour ce qui est du partage et des échanges. Il faut plus de temps pour se déplacer vers la ville hôte du congrès, c'est vrai, mais c'est du temps bien employé et, finalement, productif. Même si ça coûte plus cher.
Alors, on l'organise où, ce congrès des dirigeants de centres de congrès ?
