Marc-André Aubé, chef de l'exploitation, Sécurité physique Canada, chez Garda, était conférencier du plus récent Rendez-vous financier Les Affaires à Montréal. Il a répondu aux questions de notre journaliste Marie-Claude Morin.
Les Affaires - Votre endettement a inquiété les marchés ces dernières années. Où en êtes-vous ?
Marc-André Aubé - Nous avons refinancé notre dette en mars 2010. Nous avons alors opté pour des obligations non garanties de sept ans [250 M $ US et 75 M $ canadiens à 8,25 %] pour plusieurs raisons. Après déduction d'impôt, le coût de capital est relativement faible, soit entre 5 et 6 %. Par ailleurs, nous ne voulions pas de forts remboursements de capital. En fait, nous resterons une compagnie endettée. Notre risque opérationnel très faible, grâce à une base de clients diversifiés et un secteur résilient, permet un risque financier plus élevé, et cet effet de levier favorise une croissance rapide. Est-ce élevé actuellement ? Peut-être un peu, mais nous ne visons pas zéro. Nous remboursons de 40 à 50 M$ par année, ce qui représente environ 3 M$ d'économies d'intérêt par an [0,10 $ par action].
L.A. - Quel est votre objectif, justement ?
M.-A.A. - Continuer de croître dans nos différentes plateformes. Maintenant que nous avons une bonne efficacité opérationnelle, nous sommes capables d'acquérir une entreprise et de l'intégrer rapidement. La série d'acquisitions de 2005 à 2007 visait à créer ces plateformes, ce qui a été difficile. C'est cependant beaucoup moins risqué et plus profitable de les densifier.
L.A. - Quelle forme prendra cette croissance ?
M.-A.A. - Dans les solutions de sécurité, nous voulons consolider le marché canadien. Pour les services conseils dans les marchés émergents, l'objectif est vraiment la croissance organique. Juste suffire à la demande de nos clients actuels et accompagner nos gros clients pétroliers dans leurs projets offre de belles occasions de croissance. Dans le transport de valeurs, nous comptons profiter du fait que les institutions financières américaines impartissent de plus en plus le décompte et la manipulation de l'argent.
L.A. - Vous venez d'acquérir Kolossal pour 7 M$. Est-ce une reprise des acquisitions pour Garda ?
M.-A.A. - J'aimerais ça. De petites transactions, et non des acquisitions transformationnelles. Par exemple, il serait possible d'ajouter 20 M$ aux 40 M$ que génèrent nos activités à Toronto tout en utilisant les mêmes systèmes de planification et de recrutement. En ciblant des entreprises valant de 10 à 20 M$, nous pourrions réaliser deux acquisitions au Canada et deux autres aux États-Unis chaque année dans nos secteurs des solutions de sécurité et de transport de valeurs. De petites transactions, très disciplinées. De modestes acquisitions dans les marchés émergents sont aussi envisageables, mais nous tablons surtout sur la croissance organique jusqu'à ce que nous atteignions une certaine masse critique.
Pour visionnez les vidéos :
Garda : la croissance passe par les pays émergents
Garda désir rayonner à l'international de Montréal
Garda ne craint pas les prévisions des analystes
Garda compte devenir le fournisseur national des aéroports canadiens
Présentation audio de monsieur Marc-André Aubé de Garda
