Saguenay joue la carte de la nordicité

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Mai 2015

Saguenay joue la carte de la nordicité

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Édition du 23 Mai 2015

«J'ai compris qu'il était possible de faire autre chose de nos forêts que des planches de deux-par-quatre», dit l'ancien infirmier devenu homme d'affaires. Aujourd'hui, Morilles Québec, qui travaille toute l'année et compte près d'un millier de clients au Québec et en Ontario, vend divers produits de la forêt : aiguilles de sapin séchées, écorce de mélèze et de cèdre, plantes, fruits sauvages, racines, etc.

Ses produits, séchés, congelés ou en poudre, sont présents dans les rayons d'IGA. La PME, créée il y a sept ans, a atteint le seuil de rentabilité l'année dernière grâce à un chiffre d'affaires qui double chaque année depuis sa fondation.

Certes, Morilles Québec ne compte que sept employés, mais ses perspectives de développement sont prometteuses.

«On ne récolte aujourd'hui que 10 % du potentiel de cueillette ; il y a donc place au développement», précise M. Murdock, en pourparlers avec deux autres chaînes d'épiceries au Québec. Le chef d'entreprise espère devenir «d'ici trois à cinq ans le plus gros vendeur de champignons du Canada».

Un sommet économique en juin

Étant donné le faible nombre d'emplois créés par les PME comme Morilles Québec -, par ailleurs innovantes et à succès -, la région souhaite développer d'autres expertises. Un sommet prévu le 18 juin prochain, organisé par le gouvernement, permettra de dessiner les grandes orientations du développement économique de la région au cours des prochaines années.

«L'impératif renouvellement de la structure économique traditionnelle exige l'exploration de nouveaux champs. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean doit à cet effet fixer des rendez-vous permanents avec l'innovation», indique sur son site Internet Marc-Urbain Proulx, professeur en économie régionale à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et ancien sous-ministre du gouvernement Marois.

Le préfet Jean-Pierre Boivin estime en effet qu'il faut tirer profit des nouvelles technologies et de l'économie numérique pour créer une autre sorte d'activité dans la région et faire revenir les jeunes.

Mais surtout, fort de sa situation géographique et de son expérience dans les grands chantiers, le Saguenay-Lac-Saint-Jean entrevoit avec beaucoup d'intérêt le Plan Nord. «On voudrait devenir la porte d'entrée nordique et participer à la construction des projets miniers qui verront le jour dans le cadre du Plan Nord», lance la directrice générale du CLD. C'est une façon de tirer profit de l'éloignement de la région, souvent vu plutôt comme un handicap.

«Nous sommes bien positionnés pour l'accès au Nord et nous disposons de nombreuses infrastructures, comme le port en eau profonde de Saguenay, un réseau de chemin de fer et une route à quatre voies», énumère Claudia Fortin. Mais pour cela, «il faudra maintenir et améliorer le réseau de communication», affirme Jean-Pierre Boivin.

Qu'à cela ne tienne, le Saguenay-Lac-Saint-Jean a décidé de considérer sa nordicité comme un avantage plutôt que comme un boulet, et compte bien développer ce potentiel.

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