L'insécurité financière des employés influence la bonne marche de l'entreprise

Offert par Les Affaires


Édition du 29 Novembre 2014

L'insécurité financière des employés influence la bonne marche de l'entreprise

Offert par Les Affaires


Édition du 29 Novembre 2014

Jean-Grégoire Morand, associé du cabinet Normandin Beaudry

Des déficits trop importants

De 40,6 milliards de dollars en 2012, les déficits de solvabilité accumulés des régimes de retraite privés à prestations déterminées ont diminué pour atteindre 22,5 G$ en 2013, une année boursière record. Rien que pour le secteur privé (hors régimes des villes de Québec et de Montréal et du secteur de la construction), ils étaient de 17,4 G$.

Les raisons expliquant ces déficits sont nombreuses et diverses : mauvais rendements des placements, baisse radicale des taux d'intérêt, départ à la retraite de nombreux baby-boomers, allongement de l'espérance de vie... Il y a aussi de mauvaises décisions de gestion, car certains comités-conseils accordent des congés de paiement à l'employeur ou aux employés dans les bonnes années ou profitent de surplus pour bonifier les prestations au lieu de mettre de l'argent de côté pour les temps plus difficiles.

Les entreprises ne veulent plus connaître des déficits importants à combler dans leurs régimes de retraite. L'année dernière, Pierre Beaudoin, président et chef de la direction de Bombardier, avait rappelé qu'un «recul d'un quart de point de taux d'intérêt crée un déficit de 400 millions de dollars dans la caisse du régime».

De nombreuses entreprises dans tous les domaines d'activité, mais encore plus fortement dans les secteurs touchés de plein fouet par la crise économique, comme les pâtes et papiers, ont eu de graves déficits à combler. Certaines, dont Produits forestiers Resolu ou Papiers White Birch, en ont même été ébranlées : les sommes à injecter pour combler le déficit conjuguées à une mauvaise passe économique ont eu raison de leur équilibre déjà précaire. «Des restructurations importantes ont été causées par des problèmes de déficit des régimes de retraite», confirme André Picard, président du Conseil régional du Québec de l'Institut canadien de la retraite et des avantages sociaux (ICRA).

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