Le REER comme abri fiscal : de nombreux lecteurs réagissent

Publié le 24/10/2009 à 00:00

Le REER comme abri fiscal : de nombreux lecteurs réagissent

Publié le 24/10/2009 à 00:00

De nombreux lecteurs ont réagi à notre rubrique du numéro du 26 septembre, qui traitait du régime enregistré d'épargne-retraite (REER) en tant qu'outil fiscal.

Dans ce texte, le comptable agréé et planificateur financier Éric Brassard affirmait que le REER est un véritable abri fiscal, et non un moyen de différer le paiement d'impôt. Selon lui, le REER doit être considéré comme un abri fiscal, car il fait en sorte que le rendement après impôt soit égal au rendement avant impôt.

Je vais reprendre les principaux éléments soulevés par les lecteurs et y répondre.

L'effet des intérêts composés

Plusieurs lecteurs ont mentionné que notre exemple, basé sur des gains en capital, ne tient pas la route si la cotisation au REER est placée dans un certificat de placement garanti (CPG).

Or, peu importe le type de placement choisi pour un REER, l'important est le rendement qu'il procure. Éric Brassard l'explique bien. Que le rendement de votre REER soit obtenu grâce à des actions, des fonds communs ou des CPG, cela ne change rien au fait qu'il s'accumule à l'abri de l'impôt. La seule différence, c'est qu'il est impossible actuellement d'obtenir un rendement de 8 % avec des CPG et des obligations.

De plus, certains lecteurs sous-estiment l'effet multiplicateur des intérêts composés. Par exemple, un lecteur indique que le REER n'offre qu'un avantage fiscal de 9,60 $ sur un placement de 1 000 $. " C'est peu pour un outil de placement qui a beaucoup de contraintes ", écrit-il.

Ces 9,60 $ représentent l'économie d'impôt réelle qu'offre le REER sur 1 000 $ placés pendant un an avec un rendement de 8 %. Or, à long terme, l'économie d'impôt est beaucoup plus importante. Par exemple, si vous placez une somme de 10 000 $ par année qui vous procure un rendement annuel non imposable de 8 %, dans 20 ans, vous aurez une petite fortune, soit près de 500 000 $.

Si vous le comparez à un placement semblable à l'extérieur du REER, vous constaterez que le REER vous permet d'amasser 100 000 $ de plus au cours de ces 20 années. Cet écart tient uniquement à l'économie d'impôt.

Des règles variables

Par ailleurs, un lecteur mentionne qu'il trouve étrange que personne ne parle de l'aspect contraignant des REER. " Le gouvernement fait et défait les lois à sa guise ", explique ce lecteur.

Il rappelle qu'il y a quelques années, on pouvait consacrer seulement 20 % de notre REER à des titres étrangers, plafond qui a été aboli depuis. " Nous sommes à la merci des gouvernements. Le meilleur exemple étant celui des fiducies de revenu, qui tirent à leur fin. "

Ce lecteur a raison. Il est bien possible que le gouvernement change de nouveau les règles concernant le REER dans l'avenir.

Ce lecteur ajoute qu'il serait naïf de présumer que les taux d'imposition pourraient être plus bas quand nous prendrons notre retraite. " Les gouvernements ont de plus en plus besoin d'argent. "

En principe, nos revenus sont moins élevés lorsque nous sommes à la retraite, donc notre taux d'imposition est plus faible. Cela dit, dans son exemple, Éric Brassard ne comptait pas sur une baisse du taux d'imposition à la retraite. Il prévoyait plutôt un taux équivalent à celui durant la vie professionnelle.

Encore là, il faut admettre qu'on ne connaît pas l'avenir et qu'il faut tenir compte de la possibilité que les impôts soient plus élevés.

" Plus tu auras économisé dans ton REER et transféré de l'argent dans ton FEER, plus les risques sont élevés que tu n'aies pas droit au Supplément de revenu garanti et, pire, que tu doives probablement même redonner ta pension de Sécurité de vieillesse en impôt, écrit un lecteur. Ce qui revient à dire que plus tu auras été économe, plus tu auras le sentiment de t'être fait avoir. "

Il est vrai que que des retraités ayant des revenus élevés peuvent être pénalisés. Ils peuvent cependant planifier leurs retraits du REER de façon à préserver leurs prestations gouvernementales.

Des questions ?

Si vous avez des questions au sujet de vos finances personnelles, de la Bourse ou des fonds communs, faites-les-nous parvenir par courriel à l'adresse suivante : questions@transcontinental.ca.

bernard.mooney@transcontinental.ca

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