Entre REER et CELI, mon coeur balance

Publié le 06/02/2010 à 00:00

Entre REER et CELI, mon coeur balance

Publié le 06/02/2010 à 00:00

Tout le monde rêve d'économiser de l'impôt. Or, c'est ce que nous offrent le REER et le CELI (compte d'épargne libre d'impôt). Mais quel régime privilégier ?

D'un point de vue fiscal, la réponse dépend de deux critères : notre taux d'imposition actuel et futur, et les aides gouvernementales calculées à partir du revenu.

Le taux d'imposition, un facteur clé

En plaçant 5 000 $ dans son REER, Paul, un père monoparental qui gagne 50 000 $ par an, récupérera 2 790 $ du fisc, soit environ 56 % de sa contribution REER.

Cette somme viendra de plusieurs sources : un remboursement d'impôt de 1 384 $, ainsi que l'augmentation des prestations pour enfants, du crédit pour frais de garde, de la prime au travail et du remboursement de la taxe sur les produits et services (TPS), pour un total de 1 406 $.

" À l'inverse, un étudiant qui a un revenu de 14 000 $ et est peu imposé, bénéficiera moins de ses contributions REER, dit Guylaine Dufresne, directrice de la planification financière à la Banque Laurentienne. Il aura plutôt avantage à se tourner vers le CELI. "

Lorsque ses revenus seront plus élevés, il pourra transférer l'argent économisé dans son REER (ses droits de cotisation inutilisés peuvent être reportés indéfiniment) et obtenir un remboursement d'impôt plus important.

Ce raisonnement vaut aussi pour Francine, 25 ans, qui vient de décrocher un premier emploi. Puisqu'elle gagne 30 000 $ par an, son taux d'imposition marginal est de 28,5 %. L'incitatif de contribuer au REER est donc assez faible. En utilisant plutôt son CELI, elle maximisera les retombées fiscales en transférant ses économies dans son REER, lorsque son taux d'imposition sera plus élevé. Ce faisant, elle pourrait même contracter un prêt REER équivalant au remboursement d'impôt attendu, afin d'accélérer l'épargne. Plus tard, si elle le désire, elle pourra acheter sa première maison en ayant recours au Régime d'accession à la propriété.

Les prestations gouvernementales

" Le CELI est également à prioriser si une personne croit se qualifier pour le Supplément de revenu garanti (SRG) lorsqu'elle sera retraitée, dit Sylvain Chartier, expert-conseil à la Financière Banque Nationale. Car chaque dollar retiré du REER lui fera perdre 0,50 $ de SRG. "

En effet, tout retrait du REER influence le niveau du revenu imposable, ce qui n'est pas le cas avec le CELI, dont les retraits n'ont aucune incidence sur les prestations gouvernementales fondées sur le revenu, comme les prestations du Supplément de revenu garanti, la pension de la Sécurité de la vieillesse et la Prestation fiscale canadienne pour enfants.

Ainsi, Luc, 40 ans, qui gagne 25 000 $ par an, s'attend à recevoir à la retraite le Supplément de revenu garanti. S'il place 2 000 $ par an dans son CELI, la valeur de ce compte atteindra 100 000 $ lorsqu'il aura 65 ans. Il pourra alors retirer 5 000 $ par an de ses revenus de placement. Ces retraits ne modifieront aucunement les prestations du SRG qu'il recevra. Par contre, si le retrait de 5 000 $ était puisé dans son REER, ses prestations seraient réduites de 2 500 $.

Chaque cas est différent. L'important est de bien analyser sa situation, d'essayer de prévoir ses revenus futurs et de mettre en place la stratégie la plus rentable.

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