Série blue chips (3): trois titres qu'aime Vincent Fournier, de Claret

Offert par Les Affaires

Publié le 07/02/2018 à 07:03

Série blue chips (3): trois titres qu'aime Vincent Fournier, de Claret

Offert par Les Affaires

Publié le 07/02/2018 à 07:03

Par Jean Décary

N.D.L.R. On a demandé à des gestionnaires si les blue chips existaient toujours. Oui, ont-ils unanimement répondu, mais avec nombre de nuances. Ils nous expliquent comment les trouver et en suggèrent quelques-uns.

Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille chez Claret

« Historiquement, l’appellation blue chips faisait référence aux jetons de plus grande valeur que l’on retrouve au poker. En bourse, cela s’est traduit par des actions d’entreprises de qualité – de bonne taille  – qui, par leur plan d’affaires, opère de façon profitable, peu importe les cycles économiques. » Mais il faut faire attention, dit-il, à ne pas confondre les variations du titre sur le marché boursier et l’efficacité des opérations de l’entreprise ou sa capacité à bien traverser les cycles. « On confond aussi parfois grandes capitalisations boursières et entreprise de grande valeur, c’est-à-dire avec beaucoup d’actifs et une bonne valeur intrinsèque. » Il mentionne que ce fut un réflexe courant pendant la période de la bulle technologique. Chez Claret, un blue chip doit répondre à trois critères. 1-Les barrières à l’entrée doivent être suffisamment importantes pour freiner la compétition. 2-L’entreprise doit aussi avoir un avantage concurrentiel. « Cela peut être un avantage historique, un bon réseau de distribution, une ou des marques de commerce reconnues, des brevets, un avantage de productivité, etc. » 3-Il faut enfin se qualifier sur le critère de la stabilité. « La stabilité des ventes, celle des flux de trésorerie et de la demande. »

Microsoft
(NYSE, MSFT, 91,70$)
Capitalisation boursière : 655 G$

 « Quand on pense à un blue chips qui devrait bien fonctionner au cours des 3 à 5 prochaines années, le titre de Microsoft nous vient naturellement à l’esprit. C’est une compagnie qui est présente dans plusieurs sphères des technologies de l’information : les produits aux consommateurs et corporations, les jeux vidéo et le divertissement. Et une grosse portion de leurs affaires provient maintenant de l’infonuagique (le Cloud). » Il souligne la récurrence des revenus de l’entreprise fondée par Bill Gates. « On a toujours besoin de l’informatique. De nos jours, plutôt que d’acheter un ordinateur ou un logiciel, plusieurs entreprises paient un montant mensuel et ont accès à ces produits. Ils louent de même de l’espace sur les serveurs de Microsoft. » Il précise que l’entreprise génère énormément de flux de trésorerie (en juin 2017, Microsoft déclarait un butin de guerre de 132 milliards de dollars). S’il considère que le cours de l’action se négocie à un prix élevé, il estime que celui-ci est conséquent avec la croissance que la compagnie devrait générer. « Sur un horizon de quelques années, le rendement devrait être au rendez-vous. Surtout avec la réforme fiscale aux États-Unis, compte tenu des liquidités de l’entreprise. » Le rendement du dividende est d’environ 1,90%.

Parkland Fuel Corp
(Tor., PKI, 28,26$)
Capitalisation boursière : 3,3 G$

« J’aurais tendance à qualifier cette entreprise de jeune Couche-Tard ou de Couche-Tard en devenir. Elle vient d’acheter les opérations d’Ultramar au Canada et de Chevron. » Il précise que Parkland est une compagnie qui fait de la distribution de carburant et de propane pour le chauffage partout au Canada, mais principalement dans l’Ouest. Il aime les perspectives de croissance de l’entreprise et son côté défensif. « Que le cycle économique soit bon ou qu’il soit mauvais, il va falloir chauffer les maisons et se déplacer en voiture, nous sommes au Canada il fait froid et il y a de grands espaces à parcourir. » Il aime particulièrement la manière dont est gérée la compagnie. « Ils ont fait des acquisitions relativement importantes dans les derniers mois et ce sera intéressant de comparer les revenus et les bénéfices de cette année avec ceux de l’an dernier. » Le dividende offre un rendement d’environ 4,3%.

Amerco Inc
(NYSE, UHAL, 352,79$)
Capitalisation boursière : 7,2G$

Le gestionnaire de portefeuille l’avoue d’emblée, cette entreprise américaine est une suggestion qui sort des sentiers battus. « C’est une compagnie bien connue qui possède des milliers de points de service à travers l’Amérique du Nord où l’on peut louer ou acheter de l’équipement de déménagement. » L’entreprise est aussi propriétaire de lieux d’entreposage temporaire. « Avec les divorces et les familles recomposées, les gens utilisent beaucoup ces espaces locatifs. En particulier aux États-Unis où la main d’œuvre et très mobile, notamment chez les milléniaux. « À 35%, le taux de propriété pour les moins de 35 ans aux États-Unis est à un bas historique. Ces gens bougent beaucoup et cela profitera à U-Haul. » Récemment, le cours de l’action a évolué en dents de scie dans la foulée d’investissements qui ont été faits pour renouveler la flotte de camions et qui ont fait diminuer les profits. Selon lui, la situation devrait rentrer dans l’ordre au cours des prochains trimestres. « Le président, qui détient 58% de l’entreprise, est très engagé dans le quotidien des opérations et ne gère pas les attentes des analystes ni celles de Wall Street. » Le gestionnaire aime sa marque de commerce reconnue, son développement géographique, et le fait que son produit est quasiment une nécessité. La compagnie verse un dividende spécial depuis 2014. Celui-ci varie selon les résultats financiers. Il a été de 2$ par action en 2016 et en 2017. 

 

« Historiquement, l’appellation blue chips faisait référence aux jetons de plus grande valeur que l’on retrouve au poker. En bourse, cela s’est traduit par des actions d’entreprises de qualité – de bonne taille  – qui, par leur plan d’affaires, opère de façon profitable, peu importe les cycles économiques. » Mais il faut faire attention, dit-il, à ne pas confondre les variations du titre sur le marché boursier et l’efficacité des opérations de l’entreprise ou sa capacité à bien traverser les cycles. « On confond aussi parfois grandes capitalisations boursières et entreprise de grande valeur, c’est-à-dire avec beaucoup d’actifs et une bonne valeur intrinsèque. » Il mentionne que ce fut un réflexe courant pendant la période de la bulle technologique. Chez Claret, un blue chip doit répondre à trois critères. 1-Les barrières à l’entrée doivent être suffisamment importantes pour freiner la compétition. 2-L’entreprise doit aussi avoir un avantage concurrentiel. « Cela peut être un avantage historique, un bon réseau de distribution, une ou des marques de commerce reconnues, des brevets, un avantage de productivité, etc. » 3-Il faut enfin se qualifier sur le critère de la stabilité. « La stabilité des ventes, celle des flux de trésorerie et de la demande. »
Microsoft 
(NYSE, MSFT, 91,70$)
Capitalisation boursière : 655 G$
« Quand on pense à un blue chips qui devrait bien fonctionner au cours des 3 à 5 prochaines années, le titre de Microsoft nous vient naturellement à l’esprit. C’est une compagnie qui est présente dans plusieurs sphères des technologies de l’information : les produits aux consommateurs et corporations, les jeux vidéo et le divertissement. Et une grosse portion de leurs affaires provient maintenant de l’infonuagique (le Cloud). » Il souligne la récurrence des revenus de l’entreprise fondée par Bill Gates. « On a toujours besoin de l’informatique. De nos jours, plutôt que d’acheter un ordinateur ou un logiciel, plusieurs entreprises paient un montant mensuel et ont accès à ces produits. Ils louent de même de l’espace sur les serveurs de Microsoft. » Il précise que l’entreprise génère énormément de flux de trésorerie (en juin 2017, Microsoft déclarait un butin de guerre de 132 milliards de dollars). S’il considère que le cours de l’action se négocie à un prix élevé, il estime que celui-ci est conséquent avec la croissance que la compagnie devrait générer. « Sur un horizon de quelques années, le rendement devrait être au rendez-vous. Surtout avec la réforme fiscale aux États-Unis, compte tenu des liquidités de l’entreprise. » Le rendement du dividende est d’environ 1,90%. 
Parkland Fuel Corp
(Tor., PKI, 28,26$)
Capitalisation boursière : 3,3 G$
« J’aurais tendance à qualifier cette entreprise de jeune Couche-Tard ou de Couche-Tard en devenir. Elle vient d’acheter les opérations d’Ultramar au Canada et de Chevron. » Il précise que Parkland est une compagnie qui fait de la distribution de carburant et de propane pour le chauffage partout au Canada, mais principalement dans l’Ouest. Il aime les perspectives de croissance de l’entreprise et son côté défensif. « Que le cycle économique soit bon ou qu’il soit mauvais, il va falloir chauffer les maisons et se déplacer en voiture, nous sommes au Canada il fait froid et il y a de grands espaces à parcourir. » Il aime particulièrement la manière dont est gérée la compagnie. « Ils ont fait des acquisitions relativement importantes dans les derniers mois et ce sera intéressant de comparer les revenus et les bénéfices de cette année avec ceux de l’an dernier. » Le dividende offre un rendement d’environ 4,3%.
Amerco Inc
(NYSE, UHAL, 352,79$)
Capitalisation boursière : 7,2G$
Le gestionnaire de portefeuille l’avoue d’emblée, cette entreprise américaine est une suggestion qui sort des sentiers battus. « C’est une compagnie bien connue qui possède des milliers de points de service à travers l’Amérique du Nord où l’on peut louer ou acheter de l’équipement de déménagement. » L’entreprise est aussi propriétaire de lieux d’entreposage temporaire. « Avec les divorces et les familles recomposées, les gens utilisent beaucoup ces espaces locatifs. En particulier aux États-Unis où la main d’œuvre et très mobile, notamment chez les milléniaux. « À 35%, le taux de propriété pour les moins de 35 ans aux États-Unis est à un bas historique. Ces gens bougent beaucoup et cela profitera à U-Haul. » Récemment, le cours de l’action a évolué en dents de scie dans la foulée d’investissements qui ont été faits pour renouveler la flotte de camions et qui ont fait diminuer les profits. Selon lui, la situation devrait rentrer dans l’ordre au cours des prochains trimestres. « Le président, qui détient 58% de l’entreprise, est très engagé dans le quotidien des opérations et ne gère pas les attentes des analystes ni celles de Wall Street. » Le gestionnaire aime sa marque de commerce reconnue, son développement géographique, et le fait que son produit est quasiment une nécessité. La compagnie verse un dividende spécial depuis 2014. Celui-ci varie selon les résultats financiers. Il a été de 2$ par action en 2016 et en 2017. 

 

« Historiquement, l’appellation blue chips faisait référence aux jetons de plus grande valeur que l’on retrouve au poker. En bourse, cela s’est traduit par des actions d’entreprises de qualité – de bonne taille  – qui, par leur plan d’affaires, opère de façon profitable, peu importe les cycles économiques. » Mais il faut faire attention, dit-il, à ne pas confondre les variations du titre sur le marché boursier et l’efficacité des opérations de l’entreprise ou sa capacité à bien traverser les cycles. « On confond aussi parfois grandes capitalisations boursières et entreprise de grande valeur, c’est-à-dire avec beaucoup d’actifs et une bonne valeur intrinsèque. » Il mentionne que ce fut un réflexe courant pendant la période de la bulle technologique. Chez Claret, un blue chip doit répondre à trois critères. 1-Les barrières à l’entrée doivent être suffisamment importantes pour freiner la compétition. 2-L’entreprise doit aussi avoir un avantage concurrentiel. « Cela peut être un avantage historique, un bon réseau de distribution, une ou des marques de commerce reconnues, des brevets, un avantage de productivité, etc. » 3-Il faut enfin se qualifier sur le critère de la stabilité. « La stabilité des ventes, celle des flux de trésorerie et de la demande. »

 

Microsoft 
(NYSE, MSFT, 91,70$)
Capitalisation boursière : 655 G$
« Quand on pense à un blue chips qui devrait bien fonctionner au cours des 3 à 5 prochaines années, le titre de Microsoft nous vient naturellement à l’esprit. C’est une compagnie qui est présente dans plusieurs sphères des technologies de l’information : les produits aux consommateurs et corporations, les jeux vidéo et le divertissement. Et une grosse portion de leurs affaires provient maintenant de l’infonuagique (le Cloud). » Il souligne la récurrence des revenus de l’entreprise fondée par Bill Gates. « On a toujours besoin de l’informatique. De nos jours, plutôt que d’acheter un ordinateur ou un logiciel, plusieurs entreprises paient un montant mensuel et ont accès à ces produits. Ils louent de même de l’espace sur les serveurs de Microsoft. » Il précise que l’entreprise génère énormément de flux de trésorerie (en juin 2017, Microsoft déclarait un butin de guerre de 132 milliards de dollars). S’il considère que le cours de l’action se négocie à un prix élevé, il estime que celui-ci est conséquent avec la croissance que la compagnie devrait générer. « Sur un horizon de quelques années, le rendement devrait être au rendez-vous. Surtout avec la réforme fiscale aux États-Unis, compte tenu des liquidités de l’entreprise. » Le rendement du dividende est d’environ 1,90%. 
Parkland Fuel Corp
(Tor., PKI, 28,26$)
Capitalisation boursière : 3,3 G$
« J’aurais tendance à qualifier cette entreprise de jeune Couche-Tard ou de Couche-Tard en devenir. Elle vient d’acheter les opérations d’Ultramar au Canada et de Chevron. » Il précise que Parkland est une compagnie qui fait de la distribution de carburant et de propane pour le chauffage partout au Canada, mais principalement dans l’Ouest. Il aime les perspectives de croissance de l’entreprise et son côté défensif. « Que le cycle économique soit bon ou qu’il soit mauvais, il va falloir chauffer les maisons et se déplacer en voiture, nous sommes au Canada il fait froid et il y a de grands espaces à parcourir. » Il aime particulièrement la manière dont est gérée la compagnie. « Ils ont fait des acquisitions relativement importantes dans les derniers mois et ce sera intéressant de comparer les revenus et les bénéfices de cette année avec ceux de l’an dernier. » Le dividende offre un rendement d’environ 4,3%.
Amerco Inc
(NYSE, UHAL, 352,79$)
Capitalisation boursière : 7,2G$
Le gestionnaire de portefeuille l’avoue d’emblée, cette entreprise américaine est une suggestion qui sort des sentiers battus. « C’est une compagnie bien connue qui possède des milliers de points de service à travers l’Amérique du Nord où l’on peut louer ou acheter de l’équipement de déménagement. » L’entreprise est aussi propriétaire de lieux d’entreposage temporaire. « Avec les divorces et les familles recomposées, les gens utilisent beaucoup ces espaces locatifs. En particulier aux États-Unis où la main d’œuvre et très mobile, notamment chez les milléniaux. « À 35%, le taux de propriété pour les moins de 35 ans aux États-Unis est à un bas historique. Ces gens bougent beaucoup et cela profitera à U-Haul. » Récemment, le cours de l’action a évolué en dents de scie dans la foulée d’investissements qui ont été faits pour renouveler la flotte de camions et qui ont fait diminuer les profits. Selon lui, la situation devrait rentrer dans l’ordre au cours des prochains trimestres. « Le président, qui détient 58% de l’entreprise, est très engagé dans le quotidien des opérations et ne gère pas les attentes des analystes ni celles de Wall Street. » Le gestionnaire aime sa marque de commerce reconnue, son développement géographique, et le fait que son produit est quasiment une nécessité. La compagnie verse un dividende spécial depuis 2014. Celui-ci varie selon les résultats financiers. Il a été de 2$ par action en 2016 et en 2017. 

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