Brasseurs de Montréal a soif de croissance

Publié le 20/03/2010 à 00:00

Brasseurs de Montréal a soif de croissance

Publié le 20/03/2010 à 00:00

Par Alain McKenna

La microbrasserie Brasseurs de Montréal, qui célèbre son deuxième anniversaire, veut s'attaquer au marché québécois des bières grand public et percer aux États-Unis.

" En un an, nous avons conclu des ententes avec deux cents points de vente au Québec ", explique Denise Mérineau, présidente des Brasseurs de Montréal, une entreprise de 20 employés située dans le quartier Griffintown et dont le chiffre d'affaires est d'environ 1,5 million de dollars. " Maintenant que nous avons bâti notre structure d'affaires locale, nous nous tournerons vers l'exportation : nous commencerons par l'Alberta, mais le marché des États-Unis s'impose. "

Mme Mérineau et son mari, Marc-André Gauvreau, qui est vice-président de la PME, sont en pourparlers avec Reyes Holdings, un distributeur américain qui vendra leur bière au sud de la frontière. Reyes est un des plus importants distributeurs alimentaires des États-Unis : il compte parmi ses clients des poids lourds comme McDonald's et la brasserie Miller-Coors, qui appartient en partie à Molson Coors.

Un marché en pleine croissance

Depuis quelques années, le marché américain de la bière est en déclin. En revanche, les ventes de bières artisanales sont en croissance.

Un contexte qui a incité Reyes Holdings à distribuer des bières de microbrasseries.Les produits des Brasseurs de Montréal lui plaisent, car ils sont accessibles à l'amateur de bière nord-américain moyen, habitué à des bières au goût léger et au taux d'alcool peu élevé.

" Nous faisons le pont entre les bières commerciales et les bières artisanales plus amères ", explique Marc-André Gauvreau. Il vient d'ailleurs de mettre au point, à temps pour l'été, une bière à la framboise légèrement sucrée qui s'ajoute à ses six autres bières, deux blanches, une blonde, une ambrée et une scotch ale.

Le marché américain de la bière a de quoi faire rêver la PME : ses ventes ont été de 108 milliards de dollars canadiens en 2009, par rapport à 8,4 milliards de dollars pour le marché canadien.

Pour la microbrasserie de Griffintown, le moment semble donc bien choisi pour percer le marché des États-Unis. Mais le succès est loin d'être assuré, prévient Luc Vallée, analyste pour le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), qui suit l'industrie canadienne de la bière depuis une vingtaine d'années.

" Ce n'est pas la première microbrasserie d'ici à essayer de percer le marché américain. Beaucoup ont essayé et ont échoué. "

Il ajoute que pour réussir, la microbrasserie devra offrir des produits qui se démarquent. " Le consommateur américain n'achètera pas une bière si elle est identique à celles qu'il boit déjà. "

Denise Mérineau, 53 ans, compte doubler au cours de la prochaine année sa production annuelle de bière, qui s'établit à 3 800 hectolitres par an, afin de répondre à la demande croissante de ses clients.

Si son plan d'expansion échoue, la PME brassera d'autres affaires. Ce printemps, les Brasseurs de Montréal est devenue une des rares microbrasseries québécoises à vendre une bière, la Ghost Town, dans les succursales de la SAQ.

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