La vente de votre maison peut vous assurer de bons revenus à la retraite

Publié le 21/11/2009 à 00:00

La vente de votre maison peut vous assurer de bons revenus à la retraite

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Êtes-vous riche en actif, mais pauvre en argent ? Si votre épargne-retraite a fondu comme neige au soleil au cours des derniers mois, il est peut-être temps de monétiser votre patrimoine immobilier. Voici comment.

La planificatrice financière Hélène Gagné estime que, règle générale, les actifs immobiliers à usage personnel - résidence principale et propriétés secondaires - ne doivent pas représenter plus de 25 % de l'actif net total d'un retraité. Si la proportion excède cette limite, un rééquilibrage du portefeuille s'impose.

Trouvez de nouveaux revenus

À la retraite, vos actifs doivent générer des revenus, car vous n'aurez plus de revenus d'emploi. La maison unifamiliale ou le chalet a la particularité de s'apprécier au fil des ans, mais de ne pas rapporter de revenus courants pour combler les dépenses que ces biens occasionnent : taxes, frais de financement, chauffage, assurances, entretien, etc. Bref, avoir une, deux ou trois maisons finit par peser lourd sur le budget du retraité, même si les maisons bonifient la valeur de son patrimoine.

Une bonne stratégie consiste alors à vendre sa maison - d'une valeur de 200 000 $ par exemple - qui ne produit pas de revenus et de réinvestir la somme dans des actifs plus liquides comme des obligations ou des titres à dividendes qui produisent des revenus régulièrement.

Comment faire ?

Vous vendez votre chalet situé sur le bord d'un lac. Le marché est favorable aux vendeurs pour les propriétés riveraines. Si la vie de villégiateur vous manque, vous pourrez toujours louer un chalet à l'occasion. Votre chalet s'est beaucoup apprécié pendant que vous en avez été propriétaire ? Vous pouvez le déclarer comme résidence principale et bénéficier de l'exemption sur le gain en capital.

Vous pouvez aussi le vendre à vos enfants, recommande Hélène Gagné dans son livre Votre retraite crie au secours. Ceux-ci feront des paiements échelonnés sur cinq ans. Vous pouvez aussi en vendre la moitié à un proche. " Ayez un contrat en bonne et due forme ", suggère l'auteur.

Vous n'avez pas de chalet, mais vous êtes de moins en moins heureux dans votre maison de deux étages situées en banlieue ? Diverses options s'offrent à vous. " Quand les gens arrivent à la retraite, la maison unifami-liale n'est plus un actif nécessaire. Il devient opportun d'encaisser le magot et d'en faire bénéficier son REER ", mentionne Robert Ménard, directeur du courtage hypothécaire du réseau immobilier La Capitale.

Le retraité peut vendre sa maison et racheter une copropriété moins chère qui exige moins d'entretien. La différence sera investie dans des produits financiers adaptés au profil d'un investisseur retraité.

Vivre en location coûte moins cher

Autre possibilité : le retraité peut vendre sa maison et opter pour la location. " Sur le plan financier, c'est sans doute la meilleure décision à prendre, soutient Sylvain Lapointe, planificateur financier chez Focus Services financiers. En pratique, par contre, les propriétaires acceptent difficilement de devenir locataires, constate-t-il. Les loyers sont peu chers au Québec et la Régie du logement limite les augmentations de loyer à l'inflation (pour les locataires qui restent dans leur logement).

C'est le bon temps pour vendre

Le contexte est favorable à ceux qui veulent vendre leur maison, dit Michel Beauséjour, chef de la direction de la Chambre immobilière du Grand Montréal. " Nous étions dans un marché équilibré et nous revenons à un marché de vendeurs, qui favorise la vente de propriétés au cours de la prochaine année. "

Mais ce ne sera pas toujours le cas, craint Jacques Saint-Pierre, professeur à l'Université du Québec à Montréal. Expert de l'immobilier, il suit attentivement les tendances dans le domaine de l'habitat des baby-boomers. " On perçoit deux mouvements : un retour dans les quartiers centraux pour les plus urbains d'entre eux, et un éloignement dans les lieux de villégiature comme les Cantons-de-l'Est et les Laurentides pour les plus jeunes et les plus en forme. "

Ces mouvements gagneront de l'ampleur au cours des prochaines années, prévoit M. Saint-Pierre. Sur le plan de la valeur marchande, on verra le fossé s'élargir entre les banlieues de la première couronne, comme Laval et la Rive-Sud, qui seront délaissées par les retraités au profit des nouveaux secteurs de prédilection (quartiers centraux et lieux de villégiature). Il est en effet difficile d'obtenir la pleine valeur pour une propriété située dans un quartier délaissé.

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