Creos fait voyager l'art dans le monde

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Octobre 2018

Creos fait voyager l'art dans le monde

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Édition du 20 Octobre 2018

Alexandre Lemieux, membre fondateur et directeur développement des affaires chez Creos, lors du Guangzhou International Lighting Exhibition, en Chine, en juin dernier.

Série 1 de 4 — Fondée en 2015 et opérationnelle depuis 2016, Creos est la seule entreprise du monde à agir comme courtier d’installations artistiques participatives. Elle agit aussi comme expert-conseil en technologie sur les sites publics extérieurs et comme gestionnaire de projet de création d’installations artistiques.

On lui doit notamment l’installation de Loop, à Montréal, Ottawa, New York et Chicago, de Luminuits et de Chimes, à Lyon, et de Prismatica, à Montréal, Baltimore et Calgary. Creos ne crée pas les œuvres, mais gère leur déploiement dans le monde. Loop, par exemple, est une création d’Ekumen et demeure la propriété du Partenariat du Quartier des Spectacles.

Creos réalise 82 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis et au Canada (hors Québec), 12 % en Europe, 3 % en Australie et le reste en Asie et dans quelques mandats au Québec.

La croissance de ses activités de courtier est fulgurante. Déjà, elles représentent 70 % du chiffre d’affaires de l’entreprise ; le reste de ses revenus vient à parts égales de ses deux autres missions. Creos aura déployé ses installations une cinquantaine de fois dans 24 villes de six pays à la fin de 2018, comparativement à huit en 2016.

« ­Certains décident de renoncer [au marché de la Chine], car ils trouvent cela trop compliqué », selon Benoît Lemieux, directeur général, Creos [Photo: Marc-André Lemieux]

« Ce grand succès nous pose toutefois des défis », dit le directeur général Benoît Lemieux. La PME de Saint-Bruno-de-Montarville, qui compte 11 employés permanents et 8 collaborateurs à temps partiel, n’avait pas prévu que la demande pour ses services deviendrait rapidement plus forte que l’offre ni que ses clients se montreraient aussi fidèles. La Ville d’Edmonton, par exemple, a commandé une œuvre en 2016, deux en 2017 et déjà cinq en 2018.

Résultat : Creos manque de produits. Comme elle souhaite demeurer dans son rôle de courtier et non produire ses propres œuvres, elle doit trouver une manière de financer la création de nouvelles installations.

« Nous souhaitons mettre en place un fonds d’investissement formé de partenaires qui auraient intérêt à mettre leur argent en commun afin de construire de nouvelles installations », explique M. Lemieux.

Des marchés bien différents

Exporter sur des marchés aussi divers que les États-Unis, l’Europe de l’Ouest, le Proche-Orient ou la Chine n’est pas non plus chose facile. Chaque marché présente des particularités. Il faut 50 jours pour acheminer une installation à Jérusalem et 50 autres pour la ramener au Canada. Cette œuvre devient donc indisponible pendant 100 jours. Impossible d’augmenter suffisamment le tarif du client pour compenser cela. Une réalité qui accentue l’enjeu du manque d’œuvres.

En Chine, c’est un certain protectionnisme qui complique la logistique. Creos peut livrer une installation au port, mais n’a pas l’autorisation de l’acheminer à ses clients par voie terrestre. Ces derniers doivent s’en occuper eux-mêmes. Or, ce n’est pas leur spécialité. « Certains décident de renoncer, car ils trouvent cela trop compliqué », admet M. Lemieux.

Par ailleurs, en Asie, les clients souhaitent des contacts beaucoup plus fréquents avec Creos avant et pendant un projet qu’un client américain ou canadien, ce qui exige plus de temps et d’énergie.

Au cours des prochaines années, Creos entend mettre l’accent sur la consolidation de son marché américain, tout en continuant de développer l’Europe et l’Asie. Les réalités de la géographie se trouvent en partie à la source de cette orientation. Les coûts et les délais de transport restent de beaucoup inférieurs pour acheminer une installation au sud de la frontière qu’en Asie ou en Europe. La culture plus familière facilite aussi les rapports avec les clients.

« Il y a énormément d’investissements dans les infrastructures, comme les rives des ports ou les places publiques aux États-Unis, explique M. Lemieux. Or, une fois que ces infrastructures sont construites, les Américains souhaitent y programmer des activités extérieures. Cela en fait un marché très prometteur pour nous. »

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