Atelya : un partenaire éloigné, un gage d'autonomie

Offert par Les Affaires


Édition du 31 Octobre 2015

Atelya : un partenaire éloigné, un gage d'autonomie

Offert par Les Affaires


Édition du 31 Octobre 2015

Luc Lespérance, directeur associé Atelya, Éric Boulin, associé de Colombus Consulting, et Patrice Létourneau, président fondateur d’Atelya.

À ses débuts en 2010, la firme-conseil Atelya, de Montréal, avait scellé un partenariat avec une petite entreprise de la France, Voirin Consultants, qui avait investi dans son démarrage. Ce partenariat «n'a pas fonctionné» reconnaît Patrice Létourneau, président fondateur d'Atelya. Après deux ans, la PME spécialisée en transformation d'entreprises a racheté ses parts, constatant l'absence d'échange et de partage.

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«Il y avait très peu d'investissement personnel de leur part. On s'est posé la question sur ce que nous apportait ce partenariat. Est-ce que c'était seulement d'ordre financier ? Dans ce cas, on aurait pu seulement aller chercher un prêt auprès d'une banque.»

Mais cette expérience ne l'a pas refroidi. Bien au contraire. Sa firme de six employés a conclu en février dernier un partenariat avec Colombus Consulting, une firme de service-conseil en transformation d'entreprises établie en France ayant une offre de service plus large.

À l'été 2014, lorsque Atelya a célébré son cinquième anniversaire, Patrice Létourneau et son associé Luc Lespérance ont dressé un bilan avant d'en venir à la conclusion qu'ils désiraient atteindre une meilleure croissance et rayonner à l'extérieur du Québec. Plusieurs autres firmes les avaient approchés, la plupart pour faire l'acquisition de leur entreprise. Seule Colombus Consulting semblait vouloir respecter leur indépendance et leur façon de faire. Cette firme de plus grande envergure, avec un chiffre d'affaires d'environ 35 millions de dollars et 140 employés, a acheté 25 % des parts d'Atelya.

Apprendre à bien se connaître

Mais comment s'assurer, du côté d'Atelya, de ne pas s'aventurer à nouveau dans un partenariat infructueux ? «Avant de signer l'entente en février, on a pris huit mois pour effectuer des allers-retours et apprendre à bien connaître le partenaire, raconte M. Létourneau. Ses dirigeants aussi sont souvent venus à Montréal. Puis on a mis cartes sur table. On a parlé de notre expérience avec notre précédent partenaire, puis on a bien spécifié que ce n'était pas le genre de partenariat qu'on cherchait. On s'est ensuite donné des ambitions claires sur papier, puis on s'est engagés à les réaliser par écrit.»

De plus, Atelya a fait attention dès le départ d'établir plusieurs points de contact chez Colombus Consulting, pour éviter de se retrouver avec un seul interlocuteur débordé, comme cela avait été le cas lors du partenariat avec Voirin Consultants.

Distance géographique

La distance géographique entraîne certains défis. M. Létourneau constate un risque de tomber dans une dynamique de loin des yeux, loin du coeur. «Il faut faire un effort pour mettre en place des canaux de communication ou des habitudes de collaboration qui font vivre ce partenariat. Il faut aussi se déplacer.»

Mais M. Létourneau trouve que cette distance comporte des avantages. «On conserve une autonomie plus grande lorsque le partenaire est loin, croit-il. Je pense aussi que les échanges sont plus riches.»

Grâce à ce lien noué avec Colombus Consulting, Atelya a notamment obtenu un mandat d'accompagnement stratégique sur le système d'innovation chez Électricité de France (EDF). À Montréal, Patrice Létourneau considère qu'il a réussi à décrocher certains contrats auprès d'entreprises d'ici grâce au référencement et à la crédibilité fournie par la firme française à ses côtés.

Avis d'expert

«Une petite firme de consultants de Montréal tire avantage d'établir un partenariat avec une plus grande firme en Europe, parce qu'elle va chercher des compétences qu'elle n'a pas, commente Louis-Jacques Filion, professeur titulaire de la Chaire d'entrepreneuriat Rogers - J.-A.-Bombardier à HEC Montréal. De son côté, la grande firme peut explorer de nouveaux marchés grâce à ce partenariat.»

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