Fondation René-Verrier : penser comme un entrepreneur pour grandir

Offert par Les Affaires


Édition du 19 Novembre 2016

Fondation René-Verrier : penser comme un entrepreneur pour grandir

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Édition du 19 Novembre 2016

Marie-Julie Tschiember, directrice générale de la Fondation René-Verrier (à g.) et Élizabeth Verier, présidente du CA

En 1998, à la suite du décès de René Verrier, un homme d'affaires de Drummondville, sa famille crée une fondation pour offrir des services aux personnes atteintes de cancer et ouvrir une maison de soins palliatifs. Mais il a fallu un virage vers une mentalité d'affaires pour que la maison voie enfin le jour en 2015.

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«Nous pensions que ça prendrait environ 10 ans, mais nous n'avions pas pris conscience de l'envergure de ce projet, dit Elizabeth Verrier, fille du défunt et présidente du conseil d'administration et enseignante. J'ai donné tout le temps que j'ai pu, j'ai même pris une année sabbatique de l'enseignement, mais j'ai compris que je ne pourrais pas y arriver sans quelqu'un à temps plein.»

En 2010, la Fondation René-Verrier embauche donc sa première directrice générale, Marie-Julie Tschiember. «La famille Verrier a agi comme un entrepreneur en voyant cette étape comme un investissement plutôt qu'une dépense», souligne celle-ci.

Avec raison : la campagne de financement menée en 2013 et en 2014 en vue de bâtir la maison dépasse son objectif de 5 millions de dollars pour atteindre 5,2 M$. Et cela, en 18 mois au lieu des 24 prévus. Il faut dire que Marie-Julie Tschiember avait bien préparé le terrain. Avant de cogner aux portes des donateurs, elle a augmenté la notoriété de la Fondation à l'aide d'une stratégie de relations publiques et de marketing.

«Le but, c'était que les gens répondent oui à la question "Connaissez-vous la Fondation René-Verrier et ce qu'elle fait ?" dit celle qui était auparavant directrice du marketing et des commandites au Mondial des cultures de Drummondville. Une stratégie qui n'a pas coûté grand-chose à l'organisme puisque des entreprises ont payé les publicités.

«Nous nous sommes positionnés dans la communauté comme un donateur de services essentiels», ajoute-t-elle.

Quand la campagne de financement s'amorce, plusieurs sont déjà gagnés à la cause.

«À Drummondville, on est comme les Gaulois, on se tient entre nous, poursuit Mme Tschiember. Et puis, on parlait un langage d'affaires. On ne demandait pas aux entreprises seulement un chèque, mais aussi de nous aider à bâtir quelque chose. En échange, on leur offrait d'accroître le sentiment d'appartenance de leurs employés et de devenir des employeurs d'exception.»

Une approche d'affaires

Cela fera bientôt deux ans que la Maison René-Verrier est ouverte. Avec cette expansion s'est posé le défi des ressources humaines pour Marie-Julie Tschiember qui dirige la Fondation, la Maison ainsi que les Services René-Verrier (répit pour les aidants, soins psychologiques, soins de fin de vie à domicile, etc.). Au total, les trois entités emploient 50 personnes.

«Pour le financement et le marketing, je suis comme un poisson dans l'eau, mais pour les ressources humaines, c'est une autre histoire.» Sa solution ? Faire appel à des entreprises donatrices qui libèrent à l'occasion leur directeur des ressources humaines pour la coacher.

Côté finances, le budget annuel de la maison de soins palliatifs est de 1,1 M$, dont 55 % proviennent du gouvernement. Le reste est financé avec les dons des familles des patients et des activités-bénéfice, un aspect que la Fondation aborde, encore une fois, avec une approche d'affaires. Ainsi, des commandites couvrent en totalité les coûts des événements. «Quand une entreprise paie le repas plutôt que de donner un chèque de 10 000 $, elle fait partie intégrante de la cause, dit Marie-Julie Tschiember. Et cela permet d'allouer aux soins tout l'argent des billets, ce qui augmente la confiance envers notre organisme.»

Cette année, ses deux principales activités, l'Annuelle de golf Soprema et la Divine soirée blanche - un concept inspiré du Dîner en blanc -, ont respectivement rapporté 165 000 $ et 115 000 $.

La Tag Zombies, pour sa part, attire beaucoup de jeunes dans la vingtaine avec un concept où les participants doivent fuir les créatures malfaisantes qui ont envahi le Village hanté du Village québécois d'antan de Drummondville. La deuxième édition, en octobre, a permis d'amasser 32 000 $.

Des idées originales pour se financer, la Fondation devra continuer à en pondre, car d'autres projets d'expansion sont dans l'air. Notamment, un projet-pilote de répit à domicile est en cours et pourrait déboucher sur une maison de répit.

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