Le biomédical, prochaine manne du génie

Publié le 13/10/2009 à 14:30

Le biomédical, prochaine manne du génie

Publié le 13/10/2009 à 14:30

Par Claudine Hébert

Les technologies de la santé sont l'une des voies d'avenir les plus prometteuses du génie. À tel point que l'École Polytechnique a lancé l'an dernier le premier baccalauréat en génie biomédical au pays afin de répondre à la demande croissante de spécialistes. "La construction des deux mégahôpitaux montréalais est l'une des raisons qui nous ont motivés à créer ce programme", explique Pierre Savard, responsable du programme de génie biomédical à l'École Polytechnique.

Le vieillissement de la population, qui nécessite davantage de technologies de diagnostic et de traitement, ainsi que l'essor des entreprises spécialisées dans ce secteur à l'échelle mondiale, sont d'autres facteurs qui ont amené la création de ce nouveau programme.

N'allez pas croire que le génie biomédical est une nouvelle profession. En fait, les premiers ingénieurs biomédicaux de la province approchent de la retraite. Qu'on l'appelle génie biomédical ou bio-ingénierie, cette branche multidisciplinaire de l'ingénierie rassemble de nombreuses spécialités médicales, du génie tissulaire au génie orthopédique en passant par l'imagerie et la bio-instrumentation.

Longtemps, les centres hospitaliers ont été les principaux donneurs d'ordres. Les ingénieurs biomédicaux sont appelés à sélectionner, préparer, installer et entretenir les équipements de pointe. Ils interviennent de A à Z dans la chaîne d'acquisition de l'équipement et la mise en place des services.

"Ce type de génie lié à la médecine se révèle très stimulant pour le professionnel qui veut apprécier l'impact social de ses innovations", indique Cécile Smeesters, co-directrice de la concentration de bio-ingénierie à l'Université de Sherbrooke. L'institution propose depuis 2002 une majeure en bio-ingénierie aux étudiants des programmes de génie mécanique et de génie électrique.

Un marché de 270 milliards de dollars

Au Québec, plus de 600 entreprises employant quelque 15 000 personnes sont liées aux technologies de la santé. "Ce sont des entreprises qui utilisent ou sont en voie d'utiliser le génie biomédical pour développer de nouveaux produits et appareils", précise Claudia Ouellet, directrice des communications de MEDEC-AITS, le regroupement canadien de l'industrie des technologies de la santé.

Victhom et ses prothèses bioniques; Ibiom qui vient de créer une civière d'évacuation; CryoCath (achetée par l'américaine Medtronic) qui fabrique des produit pour le traitement de l'arythmie cardiaque; Baylis Medical, qui fabrique un système de gestion de la douleur par radiofréquence... de nombreuses entreprises québécoises, pour la plupart des PME, sont devenues des références internationales au sein de ce marché évalué à 270 milliards de dollars. Un des principaux avantages qui favorise le développement du secteur du génie biomédical demeure son cycle d'innovation. Il ne s'écoule habituellement que deux ou trois ans entre l'idéation du produit et sa mise en marché.

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