Ingénieurs et géologues manquent à l'appel

Publié le 25/04/2009 à 00:00

Ingénieurs et géologues manquent à l'appel

Publié le 25/04/2009 à 00:00

Malgré le ralentissement, le secteur minier recrute. C'est le cas d'ArcelorMittal Mines Canada, qui exploite le minerai de fer à Port-Cartier et à Fermont. " Même si nous avons gelé l'embauche, nous recrutons encore pour certains postes clés qui doivent absolument être pourvus afin de maintenir la production. De plus, d'ici les cinq prochaines années, 40 % de notre personnel sera admissible à la retraite ", indique Martin Simard, directeur des communications. Techniciens en électrodynamique, mécaniciens d'entretien, conducteurs d'engin de chantier, électriciens, géologues et ingénieurs géologues sont recherchés.

Pour sa part, Mines Agnico-Eagle prévoit l'ouverture d'une mine d'or au Nunavut en 2010, projet qui nécessitera l'embauche de 450 personnes. Sur ce nombre, seulement une centaine ont déjà été recrutés, selon Claude Léveillée, directeur, ressources humaines et développement organisationnel.

Le bon filon

Le Comité sectoriel de main-d'oeuvre (CSMO) de l'industrie des mines a recensé plusieurs métiers affichant une forte demande. Si les mineurs sont plus faciles à trouver à cause des récentes mises à pied, d'autres catégories de travailleurs sont très difficiles à dénicher. " La demande est encore forte, surtout pour les diplômés universitaires comme les ingénieurs miniers et les géologues ", assure Pierre Guimont, directeur du CSMO.

Cette forte demande s'explique notamment par le petit nombre de diplômés universitaires dans ces domaines. Par exemple, en 2008, seuls quatre bacheliers en génie minier sont sortis de l'Université Laval, l'un des quatre établissements offrant ce programme au Québec, alors que deux autres décrocheront leur diplôme cette année.

" La situation devrait s'améliorer, puisque nous avons reçu 32 inscriptions pour les deux prochaines sessions ", indique Richard Laplante, coordonnateur des programmes coopératifs au Département de génie des mines, de la métallurgie et des matériaux.

Les géologues manquent également à l'appel. " Le problème, dit Jean-Pierre Thomassin, directeur de l'Association de l'exploration minière du Québec, c'est qu'ils ont devant eux de multiples choix de carrière et, au cours des dernières années, bon nombre ont opté pour le domaine de l'environnement, par exemple. "

Pour tenter de colmater la brèche, l'industrie offre de généreuses bourses aux étudiants spécialisées dans le domaine minier. Chez ArcelorMittal Mines Canada, environ 160 000 $ sont investis chaque année pour attirer les jeunes vers ces métiers. " Tous les programmes d'études liés au secteur minier, du secondaire professionnel au baccalauréat, offrent des stages rémunérés ", ajoute André Lavoie, directeur des communications à l'Association minière du Québec. Ainsi, il n'est pas rare que les étudiants reçoivent une offre d'emploi avant même d'avoir terminé leur formation.

Au sortir de l'université, les diplômés ont souvent l'embarras du choix, notamment à l'étranger. Outre les bons salaires et les avantages sociaux, les entreprises vont parfois jusqu'à aider les conjoints à trouver un emploi dans la région.

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