Trois ingénieurs et leurs chantiers

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 10:56

Trois ingénieurs et leurs chantiers

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 10:56

Francis Gauvin

Échangeur Robert-Bourassa/Charest à Québec

Réaménagement de l'échangeur des autoroutes Charest et Robert-Bourassa (reconstruction des deux autoroutes et de toutes les bretelles, réfection des systèmes de drainage ; remplacement des systèmes d'éclairage ; modernisation de la signalisation ; installation de caméras).

Les travaux ont commencé en 2009 et devraient être terminés fin 2012.

Coût : 250 M$

Principal défi : un chantier sur des voies empruntées par 70 000 véhicules par jour

En 25 ans, Francis Gauvin en a mené des projets pour le ministère des Transports du Québec (MTQ) ! Mais celui du réaménagement de l'échangeur entre les autoroutes Charest et Robert-Bourassa, réalisé en partenariat avec EBC, est un défi majeur. Et c'est lui, à 50 ans, ingénieur coordonnateur au service des projets de la direction Capitale-Nationale, qui est chargé du bon déroulement des opérations.

Francis Gauvin est branché en permanence. «De mon bureau, j'ai accès aux caméras de circulation. Je peux surveiller les travaux et leurs effets sur la circulation pendant que je suis au téléphone», explique-t-il. Difficile de décrocher quand on est responsable d'un tel chantier en pleine ville.

Le chantier consiste à reconstruire deux structures vieillissantes et à éliminer des zones à risque qui font de l'endroit «la zone la plus accidentogène de la région», selon le MTQ. De 65 à 70 000 voitures passent chaque jour sur ces axes qui desservent «les grands pôles d'attraction que sont l'Université Laval et le Boulevard Laurier», explique Francis Gauvin. Il faut aussi composer avec une dizaine de ponts viaducs, 15 bretelles et, au total, 68 liens différents !

«Un grand casse-tête, reconnaît l'ingénieur. Quand on ferme un endroit, il faut prévoir un point de détour tout en conciliant nos contraintes avec celles des autres travaux en cours. Il faut bien penser à tout avant de poser une pièce du puzzle.»

Francis Gauvin reste néanmoins serein. «Ça ne m'empêche pas de dormir la nuit.» Du moins, c'est ce qu'il dit, les yeux toujours rivés sur les caméras... «Ce qui me fait le plus peur, c'est quand le téléphone sonne le soir. Je crains qu'on m'annonce que quelqu'un s'est trompé en prenant une déviation et a eu un accident.» Car des risques, il y en a forcément. Quand, par exemple, un pont est coupé en deux sur toute sa longueur et que les voitures circulent d'un côté sur la partie neuve et de l'autre sur la partie ancienne. Ou quand, l'hiver arrivant, il faut arrêter le chantier et prévoir la circulation pendant toute la saison hivernale.

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