Le génie québécois sur trois continents

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 11:10

Le génie québécois sur trois continents

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 11:10

Mines, génie électrique, aéronautique, génie civil : les ingénieurs québécois sont de plus en plus appelés à travailler sur des chantiers à l'international. Parmi leurs destinations favorites : les États-Unis, mais aussi la France, la Suisse, le Royaume-Uni et les Émirats Arabes Unis. Un moyen d'appréhender de nouvelles façons de faire et de donner un coup d'accélérateur à leur carrière. À quels défis font-ils face et comment adaptent-ils leur façon de travailler pour coller aux réalités de chaque pays ?

AFRIQUE

Après avoir travaillé pour des minières québécoises, Mathieu Leblanc a décidé de se lancer à son compte pour proposer son expertise dans l'implantation de logiciels de systèmes de gestion. En 2010, ce diplômé de Polytechnique en génie mécanique a décroché un contrat en Afrique avec une minière par l'entremise de son agence, Spix Optimisation. Ses destinations : le Niger et le Burkina Faso.

Mathieu Leblanc s'était préparé à éprouver un choc culturel et s'attendait à découvrir une extrême pauvreté en Afrique. «En réalité, j'ai vu que certains nationaux s'en sortent très bien et font partie de castes plus aisées. Dans le milieu de travail, cela peut vite devenir compliqué lorsqu'un employé d'une ethnie moins prestigieuse devient le patron d'une ethnie plus cotée... Il faut donc savoir marcher sur des oeufs et ne pas se laisser embarquer là-dedans», résume-t-il.

Si la langue n'a pas été un obstacle, puisque l'usage du français était l'un des critères d'embauche, le principal défi était de superviser le personnel national. «Au-delà de la langue, il existe toujours des barrières culturelles et des façons très différentes de communiquer. Il ne faut pas avoir peur d'essayer différentes approches», dit-il.

Très vite, Mathieu Leblanc comprend justement que son échéancier de trois mois pour remplir son mandat est beaucoup trop optimiste et se fixe un an. «Au Québec, on est habitué à tout faire vite, mais là-bas, il faut respecter un rythme plus lent. Les gens apprennent beaucoup sur le terrain, car les formations à l'école ne sont pas aussi pointues. Il faut donc adapter la vitesse et les tâches à accomplir.»

Ouverts au changement

Au final, les employés nationaux se sont montrés plus ouverts au changement que les Nord-Américains. «Ils avaient envie d'apprendre et avaient conscience qu'ils ne savaient pas tout», explique Mathieu Leblanc.

En dehors de la mine, les défis étaient d'un autre ordre, puisque Mathieu Leblanc se trouvait au Niger lors de l'enlèvement du personnel d'Areva. «Nous étions constamment escortés par une dizaine de militaires durant nos déplacements, mais je ne me sentais pas menacé, car il n'y avait pas d'agressivité dans les rues.»

À la mine, Mathieu Leblanc a aussi dû s'adapter à des périodes de travail deux fois plus longues qu'au Québec : 36 jours travaillés et 28 jours de congé, pour des journées de 10 heures de travail.

Si ses principales tâches étaient les mêmes qu'au Québec, l'ingénieur a pu goûter à une autonomie plus grande. «Au lieu d'avoir un intervenant à mes côtés, je pouvais faire les choses et le tenir informé par courriel tous les deux jours.»

Il remarque d'ailleurs que les minières ont tendance à offrir des postes comportant plus de responsabilités pour attirer les expatriés : «Un mécanicien au Québec pourrait être contremaître là-bas, un contremaître pourrait être directeur et ainsi de suite», précise-t-il.

Aujourd'hui rentré au Québec, Mathieu Leblanc ne souhaite pas s'établir définitivement en Afrique, en raison de l'éloignement. «Par contre, je suis prêt à refaire des missions de ce genre», affirme-t-il.

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