Christian Gilbert: aux premières loges de l'automatisation

Publié le 13/09/2016 à 13:36

Christian Gilbert: aux premières loges de l'automatisation

Publié le 13/09/2016 à 13:36

Christian Gilbert (Crédit : Institut national des mines)

C’est un peu par hasard que Christian Gilbert a intégré le domaine minier. Ce n’était même « pas du tout » son premier choix, dit-il, malgré qu’il soit né à Val-d’Or. Son dada, c’est d’abord et avant tout l’automatisation : concevoir et fabriquer des systèmes de production afin de les rendre partiellement ou totalement automatisés.

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« J’ai toujours été intéressé par la robotique », dit-il. « Dans mon choix de cours au cégep, j’avais le choix entre informatique et automatisation. Dans le premier, si tu fais une erreur, l’écran devient bleu et tout s’arrête. Dans le second, si tu fais une erreur, il y a un danger, un impact réel. » C’est justement cet aspect « réel » plutôt que simplement virtuel qui le fera trancher pour l’automatisation.

Christian Gilbert a donc quitté son Abitibi natale pour entreprendre à Montréal un baccalauréat en génie de production automatisée à l’École de technologie supérieure. Mais ce n’était que pour mieux revenir. En choisissant de faire son stage chez Meglab, un concepteur et fabriquant d’équipements électroniques et électriques basé à Val-d’Or, Christian Gilbert retourne rapidement auprès de sa famille.

C’est seulement alors qu’il découvre le domaine minier. « Je ne savais même pas qu’il y avait de l’automatisation dans le secteur », dit-il. Depuis son embauche à Meglab à la fin de son stage, son travail consiste à concevoir, programmer et installer des systèmes automatisés pour les mines souterraines de la région.

« Sous terre, on fait principalement du pompage et de la ventilation », dit-il. Dans ce dernier cas, il s’agit d’optimiser l’approvisionnement en air de façon à réduire le gaspillage, qui fait augmenter les factures d’électricité et de chauffage.

« On a des mines au Québec où la ventilation ne s’active que lorsque c’est nécessaire », dit-il. « C’est nous qui avons intégré la ventilation sur demande à la mine Éléonore. Les équipements sont à 400 mètres sous terre, mais ils sont contrôlés de la surface, avec des caméras. Les employés portent des puces, ce qui permet de savoir qui se trouve où exactement. On est capable de voir que, par exemple, il y a deux personnes dans telle zone et donc, ça nous prend tant d’air et pas plus. » Une première dans le secteur, selon lui.

L’automatisation s’étend de plus en plus aux véhicules eux-mêmes, qui sont désormais en mesure de se rendre tous seuls sur leurs différents lieux de travail. « On est rendu là, au Québec », assure Christian Gilbert.

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