Xstrata Copper s'intéresse aux déchets électroniques

Publié le 01/12/2012 à 11:03, mis à jour le 04/12/2012 à 10:44

Xstrata Copper s'intéresse aux déchets électroniques

Publié le 01/12/2012 à 11:03, mis à jour le 04/12/2012 à 10:44

Les déchets électroniques s'accumulent à un rythme effréné. Alors que plusieurs y voient des résidus sans valeur, la Fonderie Horn, de Rouyn-Noranda, propriété de Xstrata Copper, les considère plutôt comme une petite mine... de cuivre.

«Au cours des prochaines années, nous allons essayer de voir comment nous pouvons développer le marché du recyclage. C'est une avenue très prometteuse», indique Louis-Philippe Gariépy, directeur des affaires corporatives chez Xstrata Copper.

On estime à 40 millions de tonnes le volume annuel de produits électriques et électroniques. Autant d'appareils qui deviendront d'ici quelques années des déchets, et dont certaines composantes pourraient être recyclées par la fonderie.

Déjà, de 7 à 8 % des ressources de la fonderie proviennent du recyclage. Xstrata Copper espère augmenter cette part au cours des prochaines années.

Études en cours

«Nous évaluons actuellement la capacité de déchets que nous serions capables de transformer et la façon dont nous pourrions nous approvisionner», dit Louis-Philippe Gariépy.

Xstrata Copper devrait terminer cette étude de préfaisabilité d'ici deux mois. L'objectif est d'évaluer le potentiel provenant du recyclage des déchets électroniques, mais aussi les technologiques et les infrastructures nécessaires au traitement de ces matières résiduelles.

«Nous voulons savoir ce que cela impliquerait sur le plan opérationnel et quel serait l'impact sur le reste de nos activités», signale le directeur.

Un marché à développer

Au Canada, faute d'installations adéquates, les déchets électroniques sont rarement récupérés. Plus de 90 % des métaux précieux que recycle la fonderie proviennent des États-Unis (50 %) et de l'Europe (42 %). Seulement 5 % sont issus du Québec.

Louis-Philippe Gariépy se désole de cette situation. Le Canada et le Québec seraient, selon lui, un marché intéressant, mais «les politiques et la conscience de la population ne sont pas encore rendus là», indique-t-il.

À titre comparatif, la réglementation européenne - qui responsabilise les producteurs pour l'ensemble du cycle de vie de leur production - a pour effet d'inciter la réutilisation et le recyclage des différentes composantes de produits électroniques.

Sans s'avancer sur la forme que pourrait prendre le projet, Louis-Philippe Gariépy indique que l'adaptation d'installations existantes et la mise en place de nouvelles technologies devraient coûter «au moins 100 millions de dollars».

«Nous faisons plus que sonder le terrain, nous étudions sérieusement le potentiel de ce marché», dit-il. Prudent, Louis-Philippe Gariépy indique toutefois que rien ne garantit que Xstrata Copper empruntera cette voie. On est loin de la coupe aux lèvres. «Nous en avons encore pour deux bonnes années avant de savoir si un tel projet pourrait voir le jour.»

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