Simon Lessard, pharmacien spécialisé

Publié le 17/11/2012 à 00:00, mis à jour le 15/11/2012 à 12:03

Simon Lessard, pharmacien spécialisé

Publié le 17/11/2012 à 00:00, mis à jour le 15/11/2012 à 12:03

Par Les Affaires

Simon Lessard

Simon Lessard, 38 ans, a choisi d’être pharmacien indépendant. Pour survivre face aux grandes chaînes et bannières, il s’est spécialisé dans les maladies respiratoires. Un créneau gagnant.

Le trentenaire sait ce que c’est de travailler dans une bannière : il a été propriétaire pendant cinq ans d’une pharmacie Brunet de 5000 pi2 sur la Rive-Sud. Une expérience indispensable pour pouvoir être un jour propriétaire indépendant, selon lui.

« Se lancer comme indépendant quand on débute, ce n’est pas facile. Il faut penser à l’enseigne, mettre à disposition des patients différents moyens de paiement, faire affaire avec les banques... En acquérant ces connaissances auprès d’une chaîne ou une bannière, on gagne l’expérience nécessaire», explique le propriétaire de Simon Lessard pharmacien, à Laval, depuis cinq ans.

Appartenir à une bannière a des avantages, mais aussi des inconvénients. «Le centre de décision est au-dessus de nous. C’est beaucoup moins valorisant que d’être seul. Maintenant, la décision finale est entre mes mains », dit le pharmacien.

Homme d’affaires dans l’âme, ce titulaire d’un MBA a choisi de se lancer dans l’aventure en optant pour une pharmacie qui ne vend que des produits pharmaceutiques sur une superficie de 1000 m2. Il évitait ainsi gérer la partie boutique de la pharmacie, un espace «difficile à rentabiliser», selon Simon Lessard.

Il s’est tout de même affilié à Clinique Santé, une bannière qui offre une panoplie de services centralisés aux pharmaciens indépendants. « Cela permet notamment de contracter des assurances collectives à tarif avantageux pour mes employés », souligne-t-il.

La spécialisation, un avantage concurrentiel

Pour tirer son épingle du jeu dans un marché très compétitif, le pharmacien a choisi de se spécialiser dans un créneau très spécifique, les maladies pulmonaires. « Ce sont des pathologies pour lesquelles l’éducation a des vertus cliniques d’efficacité. Ainsi, j’attire une population que les autres pharmacies n’ont pas ou pour laquelle l’offre n’est pas complète ailleurs», indique-t-il.

Il vend donc les traitements liés à ces maladies et procède aussi à des tests. Il dispense les conseils nécessaires aux patients, fait des recommandations au médecin et assure le suivi pour vérifier que le traitement est bien pris et supporté par le patient.

Pour cela, sa pharmacie abrite deux bureaux de consultation. Un inhalothérapeute et une infirmière y travaillent à temps partiel, en plus des trois pharmaciens et des quatre techniciens employés.

Simon Lessard n’a toutefois rien inventé. « Aux États-Unis, la spécialisation et même l’ultra spécialisation sont déjà bien implantées. Les patients veulent un service spécialisé», constate-t-il.

Précurseur dans la province, il est convaincu que ce sera aussi l’avenir de la pharmacie au Québec. Même si on en est encore loin. « Le Québec a 10 ans de retard, affirme-t-il. Chez nous, pour le moment, la spécialisation est un phénomène émergent et le nombre de pharmaciens indépendants en régression constante.»

 

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