Comment prendre (et céder) sa place

Publié le 10/02/2009 à 10:44

Comment prendre (et céder) sa place

Publié le 10/02/2009 à 10:44

Par Pierre Picard

À la tête de la pâtisserie familiale depuis 18 mois, Laurent Durot a des objectifs ambitieux pour France Délices. Il n'écarte pas une fusion et des acquisitions pour y parvenir.

"Mes parents ont bâti cette entreprise à force de travail. À moi maintenant de la faire entrer dans une autre étape de son développement, tout en solidifiant nos acquis", souligne le jeune homme, qui a une maîtrise en histoire de l'Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick.

Fondée en 1977 par Jacques et Colette Durot, France Délices est aujourd'hui l'une des plus importantes pâtisseries artisanales du Québec : son chiffre d'affaires annuel atteint 20 millions de dollars.

L'entreprise distribue ses produits au Canada et aux États-Unis, par l'entremise de sociétés aériennes et ferroviaires, de grandes chaînes d'alimentation, d'hôtels, de restaurants et de pâtisseries.

Reprendre les rênes

Laurent Durot a commencé à travailler dans l'entreprise familiale en 1995. Dix ans plus tard, son père lui a demandé s'il voulait en prendre les rênes. "Laurent connaissait tous les rouages de l'entreprise. Je lui ai dit que sa mère et moi demeurerions avec lui pour l'aider, et c'est ce que nous avons fait", raconte Jacques Durot.

À partir de ce moment-là, Laurent s'est préparé à prendre la relève, en s'intéressant de plus près à tous les aspects de l'exploitation et de l'administration. La clé du succès, dit-il, est d'entretenir une bonne communication avec les fondateurs. "L'âme de l'entreprise, c'est encore mes parents, reconnaît-il humblement. Tous les deux agissent comme des conseillers. Il est essentiel qu'ils soient encore engagés dans la société."

Laurent Durot a appris son métier de dirigeant "sur le tas", comme il le dit. Le fait de pouvoir compter sur ses parents comme mentors a facilité son apprentissage. Le jeune homme affirme avoir gagné sa légitimité de dirigeant grâce au respect et à la communication.

"Je crois beaucoup à ces deux valeurs fondamentales, et rapidement, les employés s'en sont aperçus et ils ont apprécié cela. Ils ont compris que mon objectif n'est pas de tout changer, mais d'améliorer progressivement certaines facettes de l'entreprise. Ils ne m'ont jamais considéré comme une menace", explique-t-il.

Jacques et Colette Durot, âgés de 71 et de 68 ans, sont heureux de ralentir le rythme, surtout que, depuis trois ans, ils profitent des vendredis de congé.

Une transition en douceur

La passation des pouvoirs des parents à leur rejeton se fait progressivement, ce qui rassure les 180 employés de l'entreprise, dont certains ont 15 ou 20 ans d'ancienneté. Le fils a dû faire la démonstration qu'il avait les capacités d'assumer la relève de ses parents. Tout s'est bien déroulé, assure-t-il. "Les employés me con-naissent et m'ont vu travailler au fil des ans. Ils savent que je ne suis pas un dictateur et que j'essaie de faire participer tout le monde."

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