L'esprit entrepreneurial de Joseph, Édouard et Ludger Simard à Sorel

Publié le 13/08/2018 à 06:00

L'esprit entrepreneurial de Joseph, Édouard et Ludger Simard à Sorel

Publié le 13/08/2018 à 06:00

Par Marie-Pier Frappier

L’aventure entrepreneuriale des frères Simard fait l’objet d’une analyse d’Émile-Charles Hamel en août 1942 dans Les Affaires. L’une des premières grandes entreprises québécoises fournissait du travail à 3 400 personnes à cette époque. 

Originaires de Baie-Saint-Paul d’une famille modeste, les frères Simard (Joseph, Ludger et Édouard) s’installent progressivement à Sorel à partir de 1909. Au début de la Première Guerre mondiale, Joseph et Édouard commencent à racheter des entreprises en déclin pour les moderniser et à investir de nouvelles avenues. En 1917, ils achètent les Chantiers Manseau, qui seront renommés une décennie plus tard la Consolidated Marine Companies. En 1937, le fédéral abandonne le chantier qu’il opère depuis 1900 à Saint-Joseph-de-Sorel. La General Dredging Contractors, qui appartient aux Simard, devient propriétaire de l’ancien chantier. À partir de ce moment et malgré le marasme économique de la crise de 1929, les Simard dominent la scène économique de Sorel en saisissant la reprise liée à la Deuxième Guerre mondiale.

En 1939, les frères Simard décrochent un important contrat de l’armée britannique pour la fabrication de canons. Durant la Deuxième Guerre mondiale, leurs chantiers navals deviennent parmi les plus rentables et les plus importants d’Amérique du Nord. 

« Nous regrettons que les hommes comme les Simard ne soient pas plus nombreux chez nous. Notre pays a besoin de ces créateurs, de ces grands chefs d’industrie, de ces énergiques meneurs d’hommes », écrira Émile-Charles Hamel.

À leurs sommets, les frères Simard administraient 46 entreprises construisant une foule de produits, des bennes à ordures jusqu’aux brise-glaces de la Marine canadienne. 

Selon le contexte socioéconomique, rappelle Chloé Ouellet-Riendeau dans son mémoire de maîtrise en histoire, la perception de la population soreloise quant à la famille Simard change drastiquement. Dans les journaux de la région, on parle de « clique » de Sorel au cours des années 1930, et de « pères » la décennie suivante.

Les « princes de Sorel » avaient aussi une grande influence politique. Andrée Simard, fille d’Édouard Simard, épousera Robert Bourassa. Son frère, Claude Simard, est élu député libéral dans Richelieu au sein du cabinet de Robert Bourassa. 

À relire: Les frères Simard propulsés par la Deuxième Guerre mondiale, par François Normand

Source: Chloé Ouellet-Riendeau, «Les Princes de Sorel»: analyse du rôle de la famille Simard dans le développement de la ville de Sorel (1909-1965), Mémoire présenté pour obtenir La Maîtrise ès arts (Histoire), Université de Sherbrooke, Avril 2017

 

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