Traduire ou gérer, un choix obligé

Publié le 24/11/2012 à 00:00, mis à jour le 22/11/2012 à 10:52

Traduire ou gérer, un choix obligé

Publié le 24/11/2012 à 00:00, mis à jour le 22/11/2012 à 10:52

Par Claudine Hébert

Ces jours-ci, le cabinet de traduction BG Communications affiche un nouveau poste. Un emploi pour lequel le baccalauréat en traduction constitue un critère d'embauche bien secondaire.

«Ce qu'on cherche, c'est un candidat ferré en coordination de projets. Il doit présenter de belles aptitudes en communication verbale et en service à la clientèle, savoir garder son calme et désamorcer au besoin des situations litigieuses», explique Michèle Lamarche, directrice de la production et des technologies chez BG Communications.

Longtemps perçue comme un art, la traduction est devenue une industrie où ce sont les cabinets virtuoses de la gestion de projet qui réussissent à bien tirer leur épingle du jeu.

La preuve : le personnel affecté aux tâches liées à la gestion de projet - coordonnateur, chef d'équipe de services de lecture, directeur de comptes, etc. - représente désormais de 15 à 20 % de l'effectif des cabinets. Chez BG Communications, qui emploie une douzaine de personnes à temps plein, la gestion de projet monopolise jusqu'au tiers des employés, signale Mme Lamarche.

Pendant des années, les cabinets ont eu le réflexe de confier les tâches de gestion de projet à des traducteurs seniors. Mais cela ne suffit plus. L'arrivée des technologies et des logiciels d'aide à la traduction, des mémoires et des lexiques suscite en effet des projets de plus en plus complexes et volumineux, souvent commandés à la dernière minute par le client : matériel de formation, guides d'utilisation de produits, sites Web multilingues, documentation financière, etc.

«Pour gérer ce type de projets, la personne doit avoir à la fois une vision globale et un regard pointu relativement à certains détails. Elle doit être capable de penser comme un entrepreneur. Le traducteur ne peut plus assumer les deux tâches. Il traduit ou il gère», explique la traductrice.

Intégré dans les appels d'offres

Un nombre croissant de clients, particulièrement les grandes entreprises qui lancent un appel d'offres, privilégient les cabinets de traduction qui disposent de bureaux de gestion de projet. C'est écrit noir sur blanc dans leurs documents, souligne Mme Lamarche.

Les programmes universitaires de traduction se mettent au diapason. Certains ont commencé à inclure un cours optionnel de trois crédits en gestion de projet. C'est le cas notamment à l'Université Concordia.

Mais ce n'est pas suffisant, poursuit la traductrice, elle-même certifiée PMP (Project Management Professionnal). Cette dernière demeure convaincue qu'une certification en gestion de projet permet d'aller encore plus loin.

Elle permet ainsi de confirmer ses compétences de gestionnaire et de les raffiner, dit-elle. Michèle Lamarche est d'ailleurs de ces gestionnaires qui encouragent les entreprises à soutenir financièrement leurs employés qui démontrent un vif intérêt pour la gestion de projets. «Avoir dans son équipe de tels éléments fait toute la différence», conclut-elle.

Refonte du programme de maîtrise

Le réseau des Universités du Québec (en excluant l'UQAM) procède à la refonte de sa maîtrise en gestion de projet. Plus de 50 % du programme sera remanié. «Il le fallait pour mieux répondre aux nouvelles réalités et aux besoins en gestion de projet, qui touchent désormais une foule de secteurs tels que l'économie sociale, les événements, le secteur pharmaceutique et plusieurs autres», souligne André Gbodossou, directeur réseau de la maîtrise. La nouvelle formule devrait entrer en vigueur en septembre 2013.

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Nombre de professeurs-chercheurs de la Chaire de recherche en gestion de projet de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM, la plus importante équipe de recherche en Amérique du Nord dans ce domaine.

Montréal, section internationale de l'année

La section de Montréal du Project Management Institute vient d'être sacrée meilleure section internationale de l'année 2012. Il s'agit de la plus haute distinction remise par le PMI qui regroupe plus de 650 000 membres, appartenant à 266 sections régionales réparties dans 187 pays. «Montréal est depuis longtemps un pôle d'excellence mondial en gestion de projet. Notre expertise fait l'envie de plusieurs pays», affirme Benoît Lalonde, président du PMI-Montréal. C'est la deuxième fois depuis 2005 que PMI-Montréal remporte ce prix.

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