Des découvertes québécoises prometteuses


Édition du 30 Juin 2018

Des découvertes québécoises prometteuses


Édition du 30 Juin 2018

Par Claudine Hébert

Le Québec est la deuxième province au pays où il se dépense le plus d’argent en médicaments par personne (1190 $). [Photos : Getty Images (laboratoires)]

Des recherches menées au Québec pourraient très bientôt se traduire par de nouveaux médicaments sur le marché. Deux d'entre elles retiennent notre attention.

Quand on dit que le Québec s'illustre sur la scène internationale, le cas de l'Institut de cardiologie de Montréal en est un bel exemple. Une équipe de chercheurs, dirigée par les médecins Jean-Claude Tardif et Marie-Pierre Dubé, a découvert un mécanisme qui réduit l'activité d'un gène (ADCY9) responsable de l'athérosclérose. «En neutralisant ce gène, nos recherches montrent que nous parvenons à réduire de 65 % l'athérosclérose, qui provoque une accumulation de gras dans les artères», explique le Dr Tardif.

Cette découverte a valu à l'ICM la direction de l'essai clinique dal-GenE à l'échelle mondiale. «Développé en collaboration avec l'entreprise DalCor Pharmaceutiques, ce médicament sera testé sur plus de 6 000 patients provenant de 34 pays», souligne le Dr Tardif. Plus d'une cinquantaine de postes liés à cette médecine de précision et à ce médicament qui ont bénéficié jusqu'à maintenant d'investissements privés de 270 millions de dollars ont été créés. Dans le meilleur des mondes, ce produit pourrait être commercialisé d'ici trois ans.

Une solution pour régénérer les cellules souches

Nous ne sommes pas près de pouvoir guérir de lésions traumatiques de la moelle épinière, de la maladie de Parkinson, de la maladie de Lou Gehrig ou encore de séquelles d'accidents vasculaires cérébraux. N'empêche qu'une entreprise lavalloise, Fortuna Fix, développe actuellement une solution de régénération de cellules souches neurales qui pourrait bouleverser l'univers de la médecine.

Créée par un chercheur d'origine finlandaise, Jan-Eric Ahlfors, cette toute petite PME a reçu, en novembre dernier, une aide financière de 25 M $ d'un groupe norvégien, Salamander Invest, et d'Amgen Ventures, en Californie. Ce coup de main lui permettra d'entamer les essais cliniques des phases I et II de sa nouvelle technologie. Le processus de fabrication entièrement automatisé n'utilise aucun tissu foetal, embryonnaire ou autre processus posant des problèmes d'ordre éthique. Fortuna Fix n'a recours à aucune manipulation génétique ou composante animale non plus. L'entreprise lavalloise, qui compte une dizaine d'employés, souhaite doubler son personnel d'ici décembre 2018.

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