Les firmes de traduction à la conquête de nouveaux marchés

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Mai 2014

Les firmes de traduction à la conquête de nouveaux marchés

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Mai 2014

Photo: Shutterstock

Un marché florissant

Malgré les coupures observées depuis 2011 dans le marché gouvernemental, qui représente environ un tiers du marché canadien de la traduction, la demande de services langagiers augmente de plus de 10 % par année et devrait atteindre 50 G$ au cours des prochaines années. Un marché florissant qui voit apparaître chaque année de nouveaux acteurs provenant de pays émergents, mais aussi d'Europe. «La concurrence vient de pays comme l'Angleterre ou l'Irlande, qui sont des ex-puissances coloniales avec des gens issus de plusieurs régions du monde qui parlaient plusieurs langues, mais aussi de pays émergents comme l'Inde qui inondent le marché avec des tarifs correspondant au dixième de ce nous offrons. Cependant, la valeur de ce qu'ils fournissent n'est pas la même», avance Serge Bélair, président de la firme montréalaise Traductions Serge Bélair (TRSB), qui figure parmi les poids lourds du secteur avec près de 125 salariés au Québec. Reste que, selon lui, «il ne faut pas avoir peur de la concurrence internationale, puisque la traduction doit rester une oeuvre adaptée en fonction de la culture propre à son destinataire.» Or, en se dotant de traducteurs étrangers qui travaillent à distance, les firmes à bas coût ne sont souvent pas en mesure de réaliser le travail d'adaptation nécessaire à la traduction d'un document. «Nous avons déjà essayé de faire traduire nos mandats en français à Vancouver et nous avons constaté que ce n'était pas faisable pour le Québec, puisque la langue et les expressions évoluent», ajoute Lise Alain.

Services clés en main

Pour se démarquer, les firmes québécoises misent donc sur la qualité. «Le problème avec Internet, c'est que les petits ont parfois l'air grands. Il devient alors difficile pour les clients de s'y retrouver», rappelle François Chartrand, vice-président de Textualis. Cette firme montréalaise, qui emploie une vingtaine de personnes, a développé de nouveaux services : contrôle de la qualité, rédaction de textes originaux, interprétation ou optimisation et création d'un site Internet. «Notre survie dépendra de la valeur ajoutée que l'on pourra fournir à nos clients en leur procurant plus que de la traduction, soit une offre complète. Pour cela, les traducteurs doivent être modernes et à l'affût des nouvelles technologies», estime-t-il.

Face à des travaux multisupports (imprimé, Web, visuel...) qui deviennent de plus en plus complexes, les firmes ont besoin de s'entourer d'équipes pluridisciplinaires, comprenant des programmeurs, des graphistes ou encore des ingénieurs. Chez Traductions Serge Bélair, on emploie par exemple des ingénieurs linguistes, capables de déconstruire et reconstruire un site Internet afin de livrer une version clés en main au client. La firme montréalaise Versacom, qui emploie près de 200 employés permanents, pour un chiffre d'affaires de 25 millions de dollars, a aussi besoin de spécialistes pour extraire des données provenant des logiciels utilisés par les architectes.

Élargir ses horizons

En plus de développer de nouvelles spécialisations (médical, juridique, scientifique, technique), les firmes de traduction veulent aussi proposer une nouvelle gamme de services. Parmi ceux-ci, le volet marketing devient de plus en plus présent. Des firmes comme Versacom ont choisi de proposer d'autres types de services, comme la création d'espaces publicitaires, du doublage vidéo ou de l'enregistrement en cabine... L'objectif ? Accompagner les clients pour l'ensemble de leurs besoins en communication. «La traduction n'est plus qu'une partie de l'équation aujourd'hui. On a beaucoup de projets multisupports, plus complexes, dans lesquels la gestion de projet devient importante», souligne Benoît Leblanc, président de Versacom.

***49 % - Pourcentage des revenus de l'industrie de la traduction canadienne qui revient au marché québécois.
Source : PwC

***2 000 - Nombre de membres de l'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec.
Source : OTTIAQ

***15 000 - Nombre de professionnels qui travaillent dans l'industrie de la traduction au Canada.
Source : PwC

À la une

Bourse: nouveaux records pour le Dow Jones et le S&P 500 à Wall Street

Mis à jour à 17:10 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto est en hausse et les marchés américains sont mitigés.

À surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 28 mars

Mis à jour à 17:54 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.