Les firmes du top dix marquées par une forte croissance

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Juin 2018

Les firmes du top dix marquées par une forte croissance

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Édition du 16 Juin 2018

L’automatisation de plusieurs tâches et des réorganisations internes permettent à des cabinets d’additionner les nouveaux avocats tout en réduisant le personnel de soutien. Photo : Getty Images

Les grands cabinets d'avocats québécois lorgnent de nouvelles occasions d'affaires du côté des secteurs émergents comme le cannabis et les nouvelles technologies. Ils doivent toutefois redoubler d'ardeur pour combler leurs besoins en ressources humaines, alors que la compétition est forte pour attirer les talents.

Avec 636 employés, Norton Rose Fulbright reste en tête de notre classement des plus gros cabinets juridiques au Québec, établi en fonction du nombre d'employés. « L'année 2017 a vraiment été très bonne pour nous, remplie de plusieurs dossiers importants qui ont gardé tous nos secteurs très occupés », confirme Me Solomon Sananes, associé directeur du bureau de Montréal. La croissance dans les dix-huit derniers mois a été alimentée notamment par un fort volume de fusions et acquisitions, de gros litiges et par l'émergence des secteurs du cannabis et de l'intelligence artificielle.

Plusieurs firmes ont augmenté leur nombre d'employés de façon significative par rapport au classement de l'an dernier. C'est le cas de Cain Lamarre (+36), de Langlois (+35), de BCF (+31) et de Norton Rose Fulbright (+28). Miller Thomson et Therrien Couture ont ajouté chacun 15 employés, des hausses importantes pour ces cabinets. Aucune firme n'a perdu sa place dans le top dix québécois, mais certaines se sont échangées des positions. Égaux au quatrième rang, BCF et Cain Lamarre occupaient respectivement les 5e et 7e échelons l'an dernier. De son côté, McCarthy passe de la 4e à la 6e place, alors que Langlois ravit la 8e position à Borden Ladner Gervais (BLG).

Des infrastructures payantes

Il faut toutefois se garder de tirer de trop grandes conclusions de ces mouvements. L'automatisation de plusieurs tâches et des réorganisations internes permettent à des cabinets d'additionner les nouveaux avocats tout en réduisant le personnel de soutien. Cela explique certaines variations de taille, par exemple chez BLG, qui compte 52 employés de moins que dans le classement de l'an dernier. « Le cabinet dans son ensemble est en croissance en ce qui a trait au nombre d'avocats et de revenu, explique Me André Dufour, associé directeur du bureau montréalais. À Montréal, notre croissance est en partie générée par notre participation à de nombreux grands projets d'infrastructures, tels le Réseau express métropolitain, le nouveau pont Champlain, l'échangeur Turcot ou le projet Royalmount. »

La notoriété dans ce secteur de BLG a d'ailleurs attiré Me Benjamin David Gross. Le spécialiste du financement et des infrastructures s'est joint au cabinet en mai dernier. Le groupe de services financiers aurait d'ailleurs le vent dans les voiles. Un domaine clé chez BLG, qui représente plusieurs grandes banques, dont la BMO depuis presque 200 ans. Enfin, les recours collectifs apportent aussi de l'eau au moulin de BLG, dans des dossiers généralement sensibles comme la tragédie de Lac-Mégantic ou les recours contre les fabricants de tabac, Volkswagen ou Aéroport de Montréal.

Le droit des affaires se porte bien

De son côté, Fasken a officiellement lancé une nouvelle marque en 2017, abandonnant son ancien nom de Fasken Martineau. Logo repensé, nouvelles couleurs, site web revampé permettant de naviguer plus facilement parmi les compétences des avocats. Une image plus dynamique pour un cabinet très axé sur les nouvelles technologies et les start-up, qui a connu sa plus forte année dans le secteur transactionnel. « Le grand nombre de transactions traduit la vitalité du milieu des affaires de Montréal autant que celle de notre entreprise », soutient Me Éric Bédard, associé directeur pour le Québec.

Chez Cain Lamarre, le droit du travail reste un pilier important. Le cabinet compte près de soixante professionnels dans ce domaine. Le droit des affaires a aussi fait carburer le cabinet, notamment dans l'immobilier et le financement. Cain Lamarre travaille sur plusieurs projets d'envergure, dont la deuxième phase d'Urbania, à Laval, ainsi que le financement du redémarrage par Champion Iron Mines de la mine de fer du lac Bloom, crucial pour Fermont. Du côté des fusions et acquisitions, Cain Lamarre a été engagé auprès de DERYTelecom, devenu le troisième câblodistributeur du Québec grâce à l'acquisition de Câble Axion. « Nous sommes présents partout au Québec et nous souhaitons contribuer à la création de valeur dans toutes les régions, en favorisant l'émergence d'entreprises fortes », souligne l'associée directrice MeGina Doucet.

Langlois est le cabinet qui a connu la plus forte progression du nombre de ses employés, en pourcentage (+15,6 %), par rapport à 2017. La croissance a été fortement alimentée par un solide développement du volet droit des affaires, notamment dans les secteurs de l'énergie, de l'immobilier et de l'environnement. « Nous sommes aussi depuis longtemps très présents quant à la question des cyberrisques, explique Me Jean-François Gagnon, chef de la direction du cabinet. Nos interventions se situent beaucoup au chapitre de la protection des renseignements privés et de la prévention des pertes pouvant résulter d'une défaillance dans ce domaine. »

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